La Guinée condamnée à verser plus de 900 millions GNF à un citoyen par la cour de justice de la CEDEAO

La décision est tombée mardi. La cour de justice de la CEDEAO, a reconnu l’Etat guinéen, coupable de tortures, et autres traitements cruels, inhumains et dégradants conformément aux articles 1 et 5 de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples sur la personne de Alhousseine Camara, citoyen communautaire.

 

L’information, a été confirmée par Me Fréderic Foromo Loua, président de l’ONG ‘’Les Mêmes Droits pour Tous’’ (MDT), un des conseils de la victime, associé dans cette affaire à l’Institut pour les Droits Humains et le Développement en Afrique (IHRDA), une organisation non gouvernementale panafricaine enregistrée en Gambie.

 

Les faits remontent au 16 octobre 2011. Alhousseine Camara, alors âgé de 21 ans, revenait d’une promenade quand un de ses amis l’a informé que les gendarmes le cherchaient.

 

Alhousseine Camara a coopéré et a comparu à la gendarmerie de Matoto de sa propre volonté.

 

Dès son arrivée à la gendarmerie de Matoto, le capitaine Konaté lui a demandé directement, « où est le sac ? », sans lui avoir notifié le motif de son arrestation.

 

Le capitaine Konaté, a ensuite ordonné à ses subordonnés de torturer Camara en utilisant la méthode de la brochette.

 

Ses subordonnées gendarmes l’ont alors menotté en l’attachant à un fusil suspendu entre deux chaises et l’ont battu avec des matraques.

 

Les gendarmes ont ensuite mis un feu en dessous de lui pour le bruler comme un morceau de viande.

 

À cause de la douleur provoquée par le feu, Camara s’est débattu et a cassé une des menottes, provoquant sa chute dans le feu.

 

Il a subi deux fractures au bras gauche et la totalité du dos de ce jeune homme a été gravement brulé.

 

Mônêmoundomma Bangoura