Emergence – A l’image des autres pays du monde, la Guinée a célébré en différé hier samedi 23 mars, la Journée Internationale de la Forêt. Cet événement a regroupé autour du gouvernement, partenaires techniques et financiers et membres d’organisations actives dans la protection de l’environnement. C’est dans la forêt classée de Kakimbo, dans la commune de Ratoma, à Conakry que la cérémonie s’est déroulée.
Avec pour thème : « Forêt et innovation neuve, solution pour un monde meilleur », la célébration de la Journée Internationale de la Forêt a été une occasion, cette année, de regrouper tous les acteurs socio-politiques pour parler des actions entreprises, des résultats obtenus et les perspectives pour les prochaines années.
C’est à ce titre que le Maire de la commune de Ratoma, Alpha Oumar Sacko, a souligné l’importance de cette rencontre qui justifie, selon lui, le réconfort et la joie que les habitants de sa commune éprouvent pour le choix de sa localité afin d’accueillir cet évènement. « L’objectif général de cet événement est de contribuer à l’information et à la sensibilisation des acteurs sur les problématiques liées à la dégradation des terres et des forêts à travers la célébration de cette journée mondiale des forêts ». L’élu communal a invité tous les citoyens de Ratoma à plus de responsabilités et à une synergie d’actions pour la sauvegarde de l’environnement en général et de la forêt en particulier. Ceci, dit-il, afin de contribuer à l’amélioration du cadre de vie.
A son tour, Tanou Diallo, Représentant la FAO a déclaré que depuis 2012, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé la Journée du 21 mars comme Journée internationale des forêts. Ceci, dans le but de célébrer la forêt dans sa diversité et de faire prendre conscience des différents types de forêts. « Les pays sont invités à engager des efforts au niveau local, au niveau national et participer à l’échelle internationale afin d’organiser des activités autour des forêts et des arbres, par exemple des campagnes de plantation mais aussi d’autres actions de régénération naturelle », a-t-il affirmé.
Nous rappelons que la célébration de 2024 s’est déroulée sous le thème : « Forêts et l’innovation ». Une façon, selon M. Diallo, de dire que nous devons utiliser les innovations technologiques pour préserver et utiliser les forêts de façon durable. « Grâce aux innovations technologiques, les pays disposent de nouveaux moyens importants pour surveiller les forêts et collecter des données. La FAO fidèle à son mandat de lutte contre l’insécurité alimentaire à travers le monde s’est inscrite dans son cadre stratégique 2023 en 2030(…) », a-t-il ajouté.
Le représentant de la FAO a déploré la déforestation et la dégradation des forêts. Un phénomène qui reste encore une préoccupation mondiale.
Au nom de la ministre de l’Environnement et du Développement durable, le secrétaire général du ministère Karim Samoura a dit que le thème de cette année est choisi pour mettre en évidence, les relations entre les forêts et les initiatives les plus appropriées rassemblant les forces au niveau mondial en vue de mener des actions d’envergure en faveur de la forêt.
« La ministre de l’Environnement et du Développement Durable m’a chargé de vous dire qu’elle se fait le devoir ce matin de vous remercier vivement et vous féliciter les ONG, les cadres et agents du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, les partenaires techniques et financiers pour tous les efforts déployés sur le terrain pour la préservation de nos ressources forestières. Une activité prescrite bien évidemment dans l’agenda de mise en œuvre des plans et projets de développement forestier ».
Madame la ministre, dira-t-il, reconnaît à sa juste valeur le message que ceux qui ont fait le déplacement ce matin essayent de lui envoyer. Le message de la main tendue, le message de l’accueil dans la grande famille de la forêt et de l’environnement. « Les forêts ont une grande capacité de stockage du carbone. Elles contribuent à défaire, à atténuer les effets du changement climatique à l’échelle planétaire. A la stabilisation du régime hydrique et faits de grandes réserves qui constituent de grands réservoirs des produits médicaux aussi. Je parle encore des forêts dont l’utilités sont incontournables en matière de conservation de la biodiversité, dans la protection et l’enrichissement des sols en substances organiques indispensables à l’agriculture et la satisfaction des besoins en produits forestiers », a souligné le Secrétaire général du ministère de l’Environnement.
M. Samoura a encouragé chaque citoyen à planter des arbres et chaque entité urbaine et rurale à créer et protéger des forêts communautaires et des forêts classées. « C’est par cette voie que nous pourrons certainement conférer à nos écosystèmes forestiers », a-t-il conclu.
La cérémonie a pris fin par la remise des engins roulants aux services chargés de la protection de l’environnement. Les engins sont financés par la Banque mondiale.
Daouda Yansané