« La guerre en Ukraine représente une menace pour le secteur minier guinéen », dit le FMI

Emergence – Le conflit russo-ukrainien représente une sérieuse menace pour l’économie guinéenne et pourrait entrainer des déséquilibres dans les prévisions macroéconomiques de la Guinée, prévient le Fonds Monétaire International.

Les services du FMI font tirent la sonnette d’alarme quelques jours seulement après la conclusion de leur visite à Conakry.

Même si l’activité économique affiche des tendances à la reprise, tirées par la production minière et la reprise du secteur non minier, la guerre entre la Russie et l’Ukraine laisse planer une forte incertitude sur ces perspectives.

Le FMI note ainsi que le conflit en Ukraine constitue une menace potentielle pour la production et les investissements miniers guinéens. « Les retombées du conflit pourraient également entraîner une hausse des prix internationaux du carburant et des denrées alimentaires, ce qui aurait un impact négatif sur l’économie guinéenne, augmenterait les pressions budgétaires et exacerberait les niveaux déjà élevés de pauvreté », projettent les services de l’institution de Bretton Woods.

A ce facteur déjà assez alarmiste, s’ajoute aussi, selon toujours le FMI, l’incertitude politique prolongée en interne qui pourrait aussi peser sur les perspectives.

Le Fonds monétaire international ne donne pas les raisons profondes de cette menace qui pèse sur le secteur minier guinéen.

Mais on sait que la Russie détient détient trois importants projets miniers à travers sa compagnie Rusal. La CBK et COBAD qui totalisent environ 8% des exportations totales de bauxite de la Guinée et la raffinerie d’alumine de Friguia.

Croissance de 5,5% en 2022

Nonobstant l’hypothèse fâcheuse relative à l’agression russe en Ukraine, le FMI projette une croissance forte de 5,5% cette année, essentiellement soutenue du secteur minier et une reprise progressive du secteur non minier.

« La croissance devrait se renforcer, soutenue par une forte production minière couplée à la poursuite de la reprise dans le secteur non minier, renforcée par l’atténuation des perturbations liées au Covid et le remboursement attendu des arriérés de paiement du gouvernement », espèrent les services du FMI.

Samuel Camara