Emergence – La construction du projet Simandou, le plus grand projet de minerai de fer inexploité au monde, se déroule normalement et dans les délais requis, a annoncé Lawrence Dechambenoit, Directeur des Affaires extérieures de Rio Tinto, hier lundi 29 juillet, à Conakry.
M. Dechambenoit faisait ce commentaire à l’ouverture d’un forum marquant le deuxième anniversaire de la Compagnie du TransGuinéen (CTG).
Des propos confirmés par les autorités guinéennes qui estiment pour leur part à 50%, le niveau de construction du gigantesque projet de minerai de fer.
On rappelle que Simandou est le plus grand projet minier au monde. Ses réserves sont estimées à 8 milliards de tonnes.
L’immense gisement de fer situé au sud-est de la Guinée est divisé en quatre blocs. Les deux premiers sont détenus par Winning Consortium Simandou et Baowu tandis que les blocs 3 et 4 appartiennent à Rio Tinto Simfer et Chinalco.
Le projet est développé par la CTG, une coentreprise détenue à 42,5% par le groupe consortium Winning, 42,5% par Simfer et 15% par l’Etat guinéen. Cette joint-venture est en charge de la construction et de la gestion des infrastructures ferroviaires et portuaires.
Sur 650km de voie ferrée plus de 100 km sont déjà construits à fait savoir le président du Comité stratégique de Simandou qui conduit les négociations avec les partenaires.
Les investissements sont estimés à 15 milliards de dollars dont 2,4 milliards de dollars déjà débloqués depuis l’arrivée du géant chinois de l’acier Baowu dans le projet.
Simandou pour accélérer la décarbonisation
Les premières exportations sont prévues pour avoir lieu dans le premier trimestre de 2026.
Tous les acteurs sur le projet croient que l’entrée en production va accroitre le processus de décarbonisation et booster la lutte contre le changement climatique.
« Simandou ouvre un chapitre exceptionnel de l’histoire de la Guinée en positionnant le pays au cœurs des efforts internationaux de décarbonation », a affirmé Dechambenoit, précisant qu’avec une teneur en fer de près de 65% et peu d’impuretés, le projet Simandou va faire de la Guinée un acteur clé. Le fer de Simandou pourra être raffiné aux moyens de technologies moins énergivores qui émettent moins de dioxyde de carbone lors de la transformation du fer en acier », a-t-il dit.
« Oui Simandou contribuera de façon considérable à la décarbonisation de l’économie mondiale polluée par l’industrie sidérurgique, grâce à un minerai de classe mondiale », a ajouté pour sa part, Djiba Diakité. « En seulement 24 mois la Compagnie de TransGuinéen a posé des bases d’une transformation profonde de notre pays. »
Samuel Camara