Emergence – La Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) menace d’imposer d’éventuelles sanctions contre les banques primaires qui refuseraient d’accélérer le processus de rapatriement des recettes en devises issues de l’exportation minière.
L’institution monétaire qui régule le secteur financier guinéen, la BCRG, vient d’adresser une correspondance aux banques commerciales opérant dans le pays. Chacune d’elles est tenue de coopérer dans le rapatriement des recettes minières.
Un courrier adressé par le Gouverneur de la Banque centrale début septembre, rappelle aux banquiers, l’obligation de faciliter l’opération.
Le Gouverneur de la BCRG, Karamo Kaba, qui confirmait l’information lundi 11 septembre au CNT assimile tout éventuel refus à une infraction à la loi contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ainsi qu’à une violation de la règlementation des changes.
L’Etat guinéen a instruit les compagnies minières en phase d’exportation de rapatrier au moins 50% des recettes d’exportations. L’opération vise à renforcer les réserves de changes internationales du pays et à consolider la monnaie nationale, le Franc Guinéen.
La Banque centrale prévient que toute banque qui refuserait pourrait se voir infliger une pénalité de 5% des montants à rapatrier, selon les propos de M. Kaba qui s’exprimait en début de cette semaine devant les Conseillers du CNT.
Cette décision est prise à un moment où les réserves de la BCRG se sont boostées de 2,6%, passant de 1,99 milliard USD en fin mars 2023 à 2,04 milliards USD en fin juin 2023. Un niveau pouvant couvrir 5 mois d’importations.
Samuel Camara