« Kindia contribue le plus à la pauvreté en Guinée » (Enquête explosive de l’INS)

Emergence – Une enquête menée par l’Institut national de la statistique (INS) sur les conditions de Vie des ménages en Guinée révèle que niveau de vie de la population a fortement amélioré. Et que la dépense moyenne par tête est passée de 3,5 millions de francs en 2012 à 6 millions de francs guinéens en 2019, soit un accroissement annuel de l’amélioration du niveau de vie de 12,6%.

L’étude a été menée du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019. Les enquêteurs de l’INS ont collecte des données en deux phases de 3 mois chacune. Une période de soudure et une période d’abondance. Ils ont pris un échantillon de 8280 ménages.

Elle parvient à la conclusion selon laquelle « le coût de vie est très élevé dans les régions de Conakry et Kankan. Par contre, révèle-t-elle, la Guinée Forestière, la Moyenne Guinée et le milieu rural affichent des coûts de vie très faibles.

Nonobstant cette réalité,  le niveau de vie des populations de la capitale Conakry et de Kankan reste meilleur alors qu’il est « extrêmement faible » en Moyenne Guinée et en milieu rural.

Sur une estimation de 12 millions d’habitants,  l’effectif de la population pauvre est estimée par l’enquête à 5,2 millions d’individus en 2019.

L’autre conclusion phare est que les enquêteurs de l’Etat ont trouvé que le taux de pauvreté est de 43,7% en 2019 contre 55,2% en 2012, soit une chute de 11,5 points de pourcentage. « Ce qui pourrait se justifier par les résultats encourageants obtenus sur le plan économique durant la période 2012-2019 », concluent-ils.

Par région, plus de la moitié des habitants des régions de Labé, Faranah et Kindia sont pauvres.

« La région de Kindia apporte la plus grande contribution à la pauvreté du pays », indique le rapport qui ajoute : « Un cinquième de pauvres vit dans cette région (20,2%). »

Par ailleurs, il ressort de l’étude que la polygamie est une poche de pauvreté, et que plus de la moitié des polygames sont pauvres (environ 53,8%) contre un tiers des mariés monogames (33,4%).

Près de deux tiers des pauvres sont constitués de célibataires et enfants qui  n’ont jamais connu de mariage.

Samuel Camara