Un premier acte fort vient d’être posé à Kankan dans la filière de l’anacarde, avec la construction d’une unité de transformation privée en la matière. En expérimentation depuis deux ans, l’usine démarre déjà sur un élan d’exportation de sa production.
Pour un essai, l’on a du solide à se mettre sous la dent en ce qui concerne la transformation de l’anacarde en Guinée. Samedi 16 février 2019, le ministre de l’industrie et des PME Tibou Kamara a porté sur les fonts baptismaux, la première usine d’anacarde de l’intérieur du pays à Kankan.
Installée dans le secteur de Baladou à 9km de la ville de Nabaya, L’usine est l’œuvre de la société Diaouné agro-industrie. Elle a une capacité de production de 10 000 tonnes par an et emploie 500 travailleurs dont 80% constitué de femmes.
Pour la mise en place de l’usine, les responsables de ladite société ont eu recours à l’expertise du Vietnam, afin de former les premiers techniciens de la boite. Autres expertises, sont celles de certains pays de la sous-région qui ont déjà une expérience en la matière.
La matière première est fournie par certains groupements de la filière anacarde en Guinée, et une grande partie de la production est prévue pour l’exportation.
Le ministre Tibou lui estime que l’élan d’un pan de l’agro-industrie est déjà amorcé. « L’implantation de cette usine traduit la concrétisation de l’initiative du président de la république à faire de ce secteur, un levier très important du développement économique de la Guinée » précise-t-il.
D’ores et déjà, la société travaille à donner de l’électricité aux habitants de Baladou, plusieurs poteaux sont déjà implantés. Elle nourrit aussi l’ambition d’installer dans les 12 prochaines années 5 autres usines à travers le pays pour atteindre une production de 50 mille tonnes par an.
Abdoul Karim