Emergence – Le gouvernement guinéen a décidé en fin de semaine dernière, de manière unilatérale, d’interdire l’importation des motocycles. La mesure est favorablement accueillie par une partie des guinéens du fait de la chienlit occasionnée dans la circulation par ces engins. Mais quid des conséquences?
Les tricycles de fabrication asiatique constitue un business hautement lucratif en Guinée. Si ces engins à trois-roues génèrent des emplois pour de centaines, voire des milliers de jeunes, ils se révèlent aussi très bénéfiques pour l’État et les importateurs privés. Des centaines de milliards de francs guinéens sont en jeu.
Les importations qui proviennent de trois pays à savoir l’Inde, l’Indonésie et la Chine représentent en moyenne 3% du niveau total des importations mensuelles de la Guinée.
A titre illustratif, dans des notes de l’Institut national de la statistique sur l’évolution du commerce extérieur, les importations des motocycles étaient estimées à 107,3 milliards de francs guinéens en décembre et 81,6 milliards de francs guinéens en novembre. Elles étaient estimées aussi à 109,5 milliards de francs en octobre et 100,5 milliards en septembre.
C’est donc une très bonne affaire à la fois pour l’Etat et les opérateurs économiques que les ministres en charge du Commerce et des Transports viennent de freiner brusquement avec un arrêté conjoint.
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