Émergence – La Guinée abrite depuis le lundi 9 septembre, les réunions statutaires mi-annuelles 2024 de la zone monétaire de l’Afrique de l’ouest (ZMAO). Dans la capitale guinéenne où se tiennent ces assises, plus de 150 délégués venus des six pays membres de l’organisation approfondissent les échanges pour faciliter la création de cette seconde monnaie commune appelé ECO dans l’espace économique de la CEDEAO.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le directeur général de l’IMAO (Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest) a remercié les autorités guinéennes pour l’accueil de cette réunion. Selon le Dr Olorunsola E. Olowofeso, pour la création d’une nouvelle monnaie, son institution l’IMAO a enregistré beaucoup de progrès en termes d’intégration monétaire. Il s’agit de domaines comme la convergence macro-économique, l’intégration financière, l’harmonisation des cadres juridiques, institutionnels et réglementaires, l’intégration commerciale, le système de paiement et la facilité financière. « On a connu assez de progrès au niveau de la ZMAO.
Aujourd’hui, rassure le patron de l’IMAO, les institutions financières, les banques et les institutions financières non bancaires, les micro-finances sont intégrées. Les assurances et les sociétés de capitaux sont également intégrées, a-t-il dit.
“C’est vrai qu’il y a des défis, mais si les pays membres harmonisent les efforts, le projet monnaie commune sera atteint en 2027 comme souhaité les dirigeants des pays membres.
Pour finir, Olorunsola E. Olowofeso a révélé que pour la mise en œuvre de projet, l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest travaille en connivence avec la CEDEAO et AMAO (Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest).
Dans son discours de circonstance, le ministre guinéen de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a souligné que la réunion se tient dans un contexte de tension commerciale et d’incertitude en matière de politique internationale. Cela dit-il, en dépit d’un raffermissement éphémère de l’économie mondiale sur la base de prévisions du FMI qui misent sur une croissance de l’économie mondiale devrait entre 3.2% en 2024 et 3.3% en 2025.
En termes de convergence macro-économique, a soutient le ministre Soumah, en fin 2023, la Guinée à respecté les critères de premier rang. Il s’agit du déficit budgétaire rapporté au PIB et du financement du déficit budgétaire par la Banque centrale dont le taux est inférieur à la limite convenu dans un pacte de convergence. Le pays est également déterminé à poursuivre ces efforts et à respecter les deux autres critères avant l’échéance 2027.
Malgré contexte international difficile, “nous sommes optimistes quant à la poursuite des efforts pour le renforcement du cadre macro-économique en vue d’améliorer les performances de notre pays en matière d’intégration économique et financière », a indique le patron de l’économie guinéenne.
En conclusion de ses propos, le ministre a soutenu que la Guinée résolument engagée à soutenir tous les efforts pour la mise en œuvre de cette nouvelle zone monétaire qui est la ZMAO.
Daouda Yansané