Guinée : soupçons de coorruption autour du contrat de 198 millions d’euros du groupe français Eifage

Emergence – En Guinée, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Mamadou Pèthè Diallo a été limogé le 21 novembre, pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, concussion au préjudice de l’Etat. Au nombre des dossiers incriminés, figure le contrat du groupe Eifage relatif à la construction de quatre hôpitaux régionaux de référence.

Dans une lettre adressée au Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux Alphonse Charles Wright révèle que l’ex ministre de la Santé aurait profité de sa fonction ministérielle a procédé dans le cadre de l’exécution de la Convention entre l’Etat guinéen et la Société ZMC (Zhejiang Medicines and Health Products Import &Export Co., Ltd) signée en 2015 à des exonérations sous le fond des présomptions graves de corruption, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite.

Il ressort de ladite convention que chaque paiement des factures, poursuit-il, la société ZMC avait l’obligation de fournir au Ministère de la Santé les documents comptables à savoir une copie de bon de commande visée par la Direction nationale de Pharmacie et du Laboratoire, une facture certifiée par le Ministère de la Santé.

En plus de ce dossier, l’Etat soupçonne également Mamadou Pèthè Diallo d’avoir activé la machine de corruption dans la concession de l’hôpital Donka, le marché d’acquisition de vaccin mais aussi celui de la construction de quatre hôpitaux régionaux passé avec le groupe français Eifage.

Ce projet lancé en novembre 2022 est relatif à la réalisations d’hôpitaux de haut standing à Kindia, Labé, Kankan et N’Zérékoré pour un coût global de 198 millions d’euros, dont une participation du gouvernement guinéen à hauteur de 10%.

L’ouverture d’enquêtes pour corruption met-il en danger cet autre projet phare de la réforme du secteur de la santé ? Les enquêtes nous édifiront.

Samuel Camara