Guinée : Mamadi Doumbouya étale un bilan économiquement élogieux

Emergence – Au pouvoir depuis un peu plus d’un an en Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, leader de la transition amorcée après l’éviction d’Alpha Condé, a dressé samedi 1er octobre un bilan positif au terme de sa première année de gestion.

Dans un discours prononcé à l’occasion de la célébration de l’An 64 de l’accession du pays à l’indépendance, Doumbouya a d’abord rappelé le contexte dans lequel le coup de force est intervenu en septembre 2021. Un contexte alors marqué, par la politisation de l’administration, la pauvreté endémique, la corruption, la dilapidation des deniers publics et la baisse du niveau du système éducatif.

En décidant donc de prendre le pouvoir, les forces de défense et de sécurité et les membres du gouvernement réitèrent leur engagement à ne pas confisquer le pouvoir à la fin de la transition, selon Doumbouya.

Dans son speech, le colonel a aussi réitéré la main tendue de la junte à tous les acteurs nationaux et les partenaires internationaux pour un dialogue franc, à même de poser les bases d’une sortie de transition durable.

Comment pouvait-il s’exprimer sur son engagement sans revenir sur les résultats engrangés en un an ? Sur la question, le président de la transition a rappelé que sa première année à la tête de la Guinée est marquée par des progrès considérables.

« Des routes, des écoles, des hôpitaux, des points d’eau, logements sociaux et des centrales électriques sont en construction partout dans le pays », a-t-il énuméré, ajoutant que plusieurs domaines bâtis et non bâtis de l’Etat jadis spoliés ont été récupérés et rendus à la Guinée.

Dans le secteur des mines, il a brandi la renégociation avec succès de contrats miniers de plusieurs milliards de dollars pour permettre aux guinéens de mieux profiter des richesses de leur pays.

Par ailleurs, et c’est une réalité, il a signifié le recul de l’inflation et le renforcement du franc guinéen par rapport aux devises étrangères. « Une forte croissance est attendue en fin d’année avec tous les indicateurs macroéconomiques au vert malgré une conjoncture mondiale difficile », a-t-il promis. Et de poursuivre que de gros efforts faits pour le paiement de la dette intérieure ont permis aux entreprises de créer des emplois et de participer à la réduction du taux de pauvreté. « Dans la lutte contre la corruption, des dizaines de milliards de nos francs ont été récupérés et reversés dans les comptes de trésor et réinvestis dans les secteurs porteurs de croissance. »

Samuel Camara