Guinée : les inspecteurs généraux d’État recrutés sur concours, en grève depuis le 15 août 2019

Depuis le 15 Août 2019, les inspecteurs généraux d’Etat, recrutés sur concours ont arrêté le travail en vue d’appuyer leurs revendications professionnelles.

Au nombre de 20 recrutés sur concours, deux d’entre eux, ont été nommés à d’autres fonctions.

Il faut rappeler que les 18 qui sont restés, avaient adressé, le 21 mars dernier un mémorandum au président de la République dans lequel, ils ont réclamé une meilleure amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Le 1er Avril, dix jours plus tard, les 18 inspecteurs ont été reçus par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République.

Ce jour, Naby Youssouf Kiridi Bangoura aurait annoncé qu’un travail était en cours afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail.

Mais quatre mois se sont écoulés et rien n’a été fait dans ce sens.

Les conditions de vie et de travail de ces Inspecteurs généraux d’Etat, sont des plus précaires :

– Ils ne possèdent aucun statut qui leur donne des garanties dans l’exercice de leurs fonctions ;

–  Ils n’ont même pas de bureaux, depuis trois (03) ans, ils se trouvent tous confinés dans la salle de réunion du cabinet du Vérificateur Général, où ils sont obligés d’effectuer toutes les tâches liées à l’exercice de leurs fonctions, malgré le secret et la confidentialité qui caractérisent leur travail ;

– Ils ne possèdent pas de véhicules de fonction avec tout ce que cela implique comme difficultés pour leurs nombreux déplacements et risques ;

– Ils ne bénéficient d’aucune prime spécifique sur leur salaire, liée à l’exercice de leur fonction

– Le salaire n’atteint pas deux millions de francs guinéens

Ainsi, face à cette situation, ils ont sollicité que le ministre Kiridi leur facilite une rencontre avec le   Président de  la République, afin de lui soumettre leurs doléances. Une démarche qui s’est aussi avérée infructueuse.

Ces 18 inspecteurs ont donc décidé de suspendre leurs activités au sein de l’lGE, le 15 août 2019. Et depuis cette date, c’est le statu quo.

Mohamed Mônêmoundomma Bangoura