Émergence – En Guinée, l’activité économique est restée robuste au deuxième trimestre de l’année avec à la clé une croissance du PIB réel de 7,4 % en glissement annuel contre 7,9 % au premier trimestre, révèle le Comité politique monétaire de la BCRG.
« Cette performance a été soutenue par une forte demande intérieure et extérieure », rapporte le CPM dans une note qui a sanctionné sa 15è réunion ordinaire tenue le 27 septembre.
Selon l’institution monétaire guinéenne, l’inflation a continué sa tendance à la baisse, passant de 5,8 % en mars à 5,2 % en juin 2024. « À Conakry, elle s’est établie à 8,0 % en juin 2024, contre 8,8 % en mars de la même année. L’inflation sous-jacente a, elle aussi, diminué, atteignant 2,6 % au niveau national et 2,9 % à Conakry ».
Le franc guinéen a connu une légère dépréciation de 0,2 % face au dollar sur le marché officiel. Mais sur la même période, le solde budgétaire, dons inclus, s’est révélé excédentaire de 815,6 milliards de francs guinéens, soit 1,4 % du PIB, contre GNF 2 115,7 milliards (3,6 % du PIB) au trimestre précédent.
Les perspectives liées à l’inflation sont toutefois moins bonnes. L’indice des prix à la consommation pourrait s’envoler sur le troisième trimestre pour s’établir à 7,8 % en moyenne, avant de terminer l’année à 7,2 %, selon le Comité de Politique Monétaire.
« L’inflation pourrait rester à un niveau plus élevé, soutenu notamment par la dynamique des prix dans le secteur des services dans certaines économies développées, la hausse du protectionnisme et l’incertitude géopolitique », prévient la Banque centrale qui cite notamment les éventuelles tensions sociopolitiques, la suspension prolongée de l’exploitation artisanale de l’or et du diamant et les éventuelles catastrophes naturelles risques potentiels auxquels la Guinée pourrait faire face.
Malgré ces perspectives, le Comité a maintenu inchangé le taux directeur de la BCRG à 11% et à 13% le coefficient des réserves obligatoires.
Daouda Yansané