C’est en somme la quintessence d’une tribune : pourquoi 2019 sera l’année de la Guinée, signée Mamadi Camara, ce 21 février, dans les colonnes du magazine panafricain, Jeune Afrique.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, le taux d’accès de la population à l’électricité est de 36 % en 2018 contre 18 % en 2010.
Le ministre Mamadi Camara prend appuie sur les efforts du gouvernement continuant à ‘’renforcer’’ ses investissements dans les infrastructures de base, telles que l’électricité….un ‘’puissant accélérateur de la croissance’’.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette supposée embellie vient au moment même où la fronde sociale contre les récurrents délestages électriques est légion, aussi dans la capitale Conakry qu’à l’arrière-pays.
Ce qui n’empêche pas outre mesure, le macro-économiste de s’enorgueillir, par ailleurs, de l’achèvement et l’opérationnalisation depuis 2015 du barrage hydroélectrique de Kaléta, d’une puissance de 240 Mégawatts. Sans compter celui de Souapiti réalisé dans le cadre d’une joint-venture et d’une puissance de 450 MW, encore en construction. Sur financement privé, annonce le ministre Camara, la construction du barrage d’Amaria (300 MW) démarrera au cours de l’année 2019.
Et, le tout doublé par un taux de croissance moyen du PIB-Produit Intérieur Brut- de 9,9%, une performance jamais réalisée, à en croire l’argentier guinéen, depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance en 1958. Lequel taux de croissance damerait, en outre, les pions au reste du continent qui serait aux alentours de 2,9%.
Ces annonces du ministre de l’Economie et des Finances susciteront sans nul doute, des débats chez les économistes et autres professionnels du secteur.
Youssouf Diallo