Émergence – Le chef de l’opposition guinéenne Mamadou Cellou Dalein Diallo a déclaré dimanche qu’il défendra les couleurs de son parti politique – l’UFDG- au scrutin présidentiel d’octobre prochain.
L’annonce de Cellou Dalein Diallo, 68 ans, intervient après plusieurs mois de manifestations de l’opposition contre le projet de changement de la Constitution et la volonté affichée par le président Condé de briguer un troisième mandat. Environ 30 personnes ont péri dans ces manifs.
L’ancien Premier ministre a fait sa déclaration au terme d’une convention au pas de course de sa formation politique, l’Union des forces démocratiques de Guinée.
« Notre combat doit continuer », a-t-il dit à ses militants. « J’accepte de représenter notre parti à l’élection présidentielle ».
La décision intervient moins d’une semaine après le dépôt de candidature du Président Alpha Condé au pouvoir depuis 2010. La démarche est interprétée par l’opposition comme une tentative de confiscation du pouvoir après deux mandats consécutifs.
La mouvance au pouvoir estime de son côté que les compteurs sont désormais remis à zéro depuis l’adoption en mars d’une nouvelle Constitution qui fixe le mandat présidentiel à six ans renouvelable une fois.
Première réserve mondiale de bauxite, minerai utilisé pour fabriquer l’aluminium, la Guinée dispose aussi d’importants gisements de fer, d’or et de diamant.
Le gouvernement a signé l’année dernière une convention avec le Consortium SMB-Winning pour l’exploitation des blocs 1 et 2 de Simandou, le plus grand gisement de fer inexploité au monde. Coût du projet, 14 milliards de dollars US.
En dépit de son impressionnante richesse naturelle, le pays est en proie à des violences liées à ses processus électoraux et à la mauvaise gouvernance.
Le leader de l’opposition a menacé d’appeler ses militants dans la rue si les résultats du prochain scrutin présidentiel ne reflètent pas la réalité des urnes.
« Si Alpha Condé ne reconnait pas sa défaite dans les urnes nous seront dans la rue », a lâché Cellou Dalein Diallo. « Il est hors de question cette fois que notre victoire soit confisquée. Alpha Condé assumera toutes les conséquences de son entêtement ».
Samuel Camara
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