Après sa validation en conseil des ministres le 13 décembre 2018, le programme guinéen actualisé de réforme des finances publiques sur la période 2019-2022 entre dans sa phase d’exécution.
C’est le ministre de l’économie et des finances qui a lancé les travaux dans la salle de conférence de son département en présence de son homologue du budget, du président de la cour des comptes et des partenaires techniques et financiers.
Selon Mamadi Camara, la mise en œuvre du PREFIP est peut-être compliquée mais elle est indispensable si la Guinée veut évoluer.
« La réforme des finances publiques est une question très complexe en ce sens qu’il y’a plusieurs structures qui sont impliquées que sont les ministères en charge de l’économie, des finances, du budget, du plan et du développement économique, les ministères sectoriels, les entités publiques notamment les établissements et entreprises publiques et les collectivités territoriales, les Institutions nationales (Cour des Comptes, Parlement), le secteur privé, la société civile et les partenaires techniques et financiers de la Guinée. Mais l’important à mon avis est que la réforme des finances publiques nous permette de gérer mieux le budget de l’Etat, ensuite de permettre à nos partenaires de nous appuyer pour que les acquis qu’on a obtenu soit de plus en plus consolidés. Les reformes nous permettrons également de renforcer la mobilisation des ressources intérieures…et dans les mois à venir, nous allons faire en sorte que d’autres décisions soient prises pour élargir l’assiette de l’impôt et peut-être découvrir des niches qui pourront être à leur tour imposées » a précisé le ministre guinéen de l’économie et des finances.
Le PREFIP avait été adopté en 2014 par les autorités guinéennes, initialement pour la période 2014-16, et a été révisé une première fois pour la période 2016-18.La stratégie du PREFIP est recentrée autour de dix programmes et prend mieux en compte les enjeux émergents liés à l’efficacité des investissements publics et à la maitrise des risques budgétaires.
Le PREFIP qui vise à consolider les forces constatées et à corriger les faiblesses persistantes identifiées définit les grands objectifs de réforme en matière de gestion des finances publiques pour les quatre prochaines années. Il est accompagné d’un plan d’action détaillé et glissant qui indique de manière séquencée les actions prioritaires, les responsabilités des différents acteurs et le cadre de suivi-évaluation.
Pour y arriver, des réformes seront progressivement engagées tout au long des quatre prochaines années, à un rythme soutenu et bien encadré de mise en œuvre par les trois régies de recettes. La Direction nationale des impôts, la Direction générale des douanes et la Recette centrale du Trésor, devront faciliter l’accessibilité des contribuables aux informations fiscales. Elles devront de plus mieux maîtriser l’assiette fiscale.
Mônêmoundomma Bangoura