Guinée : le groupe SONOCO et ses exonérations fiscales douteuses

Emergence – Le poncif  « Gouverne autrement » qui semble désormais vacillant après tout le charivari son accouchement au forceps, serait encore vivace  dans le fonctionnement de ceux qui ont en charge la mobilisation et la sécurisation des recettes. La fébrilité des caisses de l’Etat oblige !

Justement, dans le but de conforter ces caisses de l’Etat creuses, le ministère du Budget  scrute toutes les poches de recettes nécessaires. C’est ainsi qu’il a fait savoir dans différents communiqués,  son incompréhension et son amertume  de voir des sociétés bénéficier des exonérations fiscales sur des bases illégales.

Autrement dit, des sociétés exonérées du payement de certaines taxes en violation du Code des investissements.  Le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté  compte maitriser cette évasion fiscale qui fait perte à l’Etat des montants faramineux estimés à plus de 1 300 milliards de francs guinéens, soit plus de 10% du PIB de la Guinée.

Dans ce dossier, nos investigations nous ont mené à un certain nombre de sociétés qui bénéficient de nombreux avantages indus. Dans ce groupe, figure le groupe guinéen SONOCO lancé en 2004 et qui est présent dans l’industrie, la distribution, la construction, l’immobilier, le transport, la logistique, le transit et la finance.

La Holding de l’homme d’affaires guinéen Mamadou Saliou Diallo qui est composé entre autres de Moulin d’Afrique, des fabriques de boissons sucrées et de bouillon bénéficie encore d’exonérations, selon nos informations.

On nous explique que le groupe jouit d’exonérations au motif qu’il est toujours  en extension. De ce fait, il abuserait des agréments existants pour créer de nouvelles filiales. Par ce mécanisme, la société se mettre à l’abri et contourne les paiements de taxes.

Pour mieux comprendre, c’est seulement une société en phase d’installation qui bénéficie d’avantages fiscaux et douaniers pendant une certaine période, selon le Code des investissements. Sauf dérogation partant d’une convention ratifiée par l’assemblée nationale.

Mais dans le cas du groupe Sonoco, apprend-on, les anciennes sociétés de la holding bénéficient des exonérations fiscales grâce à une couverture assurée par les nouvelles filiales.

Nos tentatives visant à joindre le Directeur général adjoint du groupe Abdoul Karim Diallo en vue d’avoir leur version des faits se sont avérées infructueuses.

C’est dire donc que nous y reviendrons.

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