Emergence – Le gouvernement guinéen a donné jeudi son feu vert à la publication d’un décret présidentiel relatif aux nouvelles attributions, l’organisation, le fonctionnement et le régime financier du Centre Pilote de Technologies Industrielles.
Crée en 1979 pour appuyer les unités industrielles du pays par la fabrication de pièces de rechange et l’entretien d’équipements, le Centre pilote de technologies industrielles, en abrégé CPTI, est aujourd’hui à l’image de plusieurs autres institutions, moribond.
Sans financement adéquat ni personnel compétent, il n’existe que de nom.
En initiant le nouveau décret qui devrait être signé par le président, le gouvernement veut lui redonner un nouveau souffle. Il espère ainsi réhabiliter cette institution et assurer une meilleure promotion des technologies adaptées au profit des unités industrielles et des PME du monde rural.
Ainsi, le Conseil des ministre a-t-il décidé de l’ériger en un établissement public à caractère administratif doté d’une personnalité juridique.
« Ce statut permettra au Centre de qualifier les résultats tangibles obtenus dans la fabrication de prototypes, de certains équipements et matériels », explique le Porte-parole du gouvernement Aboubacar Sylla.
Son domaine d’intervention touchera plusieurs secteurs. De la chaine d’extraction d’huile de palmes au séchoir solaire pour café et cacao, en passant par la presse à briques en terre stabilisée, les moules à buses pour puits améliorés, les chariots pour les PME de transport d’ordures et les étuveuses de riz.
Le Centre pilote de technologies industrielles veut également offrir des programmes de formation et d’apprentissage pour les jeunes déscolarisés, assurer la reconversion d’agents techniques dans les métiers de mécanique, d’électromécanique, de maintenance et des stages pratiques de perfectionnement.
Samuel Camara