Emergence – Le Président de la transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya, a ordonné jeudi 10 mars l’arrêt de toutes les activités en cours liées au développement de l’immense projet d’exploitation des mines de fer de Simandou.
La décision tombe une semaine seulement après l’appel de Doumbouya à tous les acteurs de trouver, très rapidement, un consensus pouvant faire avancer le projet mais dans le respect des intérêts de la Guinée.
Le Porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo a fait l’annonce après un Conseil ordinaire des ministres. « Malgré sa requête qui date de décembre 2021, il n’y a pas eu de progrès », a-t-il signifié. « Il a donc instruit la cessation de toute activité sur le terrain en attendant les réponses aux questions posées aux divers acteurs et la clarification du mode opératoire dans lequel les intérêts de la Guinée seront préservés », a ajouté M. Diallo, en citant le Colonel Doumbouya.
En décembre, le président de la transition avait rencontré les dirigeants de Rio Tinto et de Winning Consortium Simandou, les deux compagnies qui détiennent la totalité de Simandou, considéré comme le plus grand gisement de fer inexploité au monde.
Alors que Rio Tinto cherche sa méthode d’exploitation, WCS détenue en partie par la Société Minière de Boké, travaille depuis plusieurs mois sur le volet infrastructures ferroviaires de sa réserve. Ce consortium prévoit un investissement total de 15 milliards USD. Son projet ambitionne la construction d’une ligne de chemin de fer de 650 km et un port en eaux profondes d’une capacité de 80 millions de tonnes par an, à Matakang, dans Forécariah.
Samuel Camara