Guinee – Fiscalité : l’envers du décor

La fiscalité est l’un des talons d’Achille dans la mobilisation des recettes. Par les temps de crise, les percepteurs ont toute la peine à renflouer les caisses de l’Etat. En d’autres termes, bien d’astuces et
de stratégies sont inventées pour brouiller la piste aux précepteurs.

Les entreprises n’arrivent toujours pas à payer à l’Etat ce qui lui revient de droit. Entre les agents et les acteurs économiques, c’est au chat et à la souris pour le payement des impôts et taxes.

Les autorités ont beau afficher les meilleures intentions, les populations doivent se sentir concernées dans la mobilisation des recettes  qui servent aussi à l’ouverture des grands chantiers de la république.

A la direction des impôts de Kaloum, les langues ne sont pas prêtes à se libérer pour expliquer ces difficultés. Pourtant, la mobilisation des ressources financières internes constituent un préalable pour le
décollage économique d’un pays.

A Conakry, la plupart des bureaux, magasins, restaurant et autres maisons de commerce rechignent à se mettre en règle vis-à-vis des institutions étatiques en charge de la fiscalité. Les plus stratèges préfèrent ne mettre aucune enseigne distinctive pour s’échapper dans les mailles des filets du fisc. Les bons samaritains, eux, vont mettre la main à la poche pour être dans les grâces des percepteurs.

Le slogan ‘’payez ses impôts est un acte civique’’ tombe dans des oreilles rendues sourdes par ‘’la crise et de la galère’’. Seuls endroits où des citoyens s’acquittent quotidiennement, ce sont les marchés de la place. Les vendeuses, pour la plupart, ont besoin d’être en règle pour vendre le plus tranquillement au monde, leurs marchandises. Mais là où le bât blesse, c’est l’occupation anarchique du territoire comme espace de commerce. Conséquences, des accidents ne sont pas à écarter en cas de défaillance du système de freinage d’un engin roulant.

El hadj Mohamed