Émergence – Le gouvernement guinéen a annoncé mardi la seconde phase du Plan de riposte économique contre le Coronavirus. Axée sur trois volets comme la phase 1, cette second étape vise à consolider l’intervention de l’Etat dans les secteurs stratégique de l’économie nationale pour amortir le choc de la pandémie.
La phase 2 qui couvre aussi un trimestre (juillet-Septembre, NDLR), fait de ses priorités la distribution de kits de protection sanitaire dans les écoles et institutions d’enseignement supérieur, la désinfection des marchés et le dépistage systématique dans les administrations et les entreprises.
Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a fait savoir que l’Etat va s’appesantir sur les projets de recherche scientifique pour contribuer à la lutte contre la pandémie. Le volet sanitaire de cette phase 2 est estimé à 150 milliards de francs guinéens.
Par ailleurs, l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) prévoit le lancement d’un programme de transferts monétaires. Près de 240 000 ménages sont concernés. Chacun devrait recevoir 250 000 francs guinéens et par mois. « Toutes les mesures destinées à soulager directement les populations, à savoir la gratuité de l’eau, de l’électricité et des transports publics (bus et train) sont reconduites pour trois mois, soit de juillet à septembre », a annoncé le Chef du gouvernement guinéen.
S’agissant du volet économique, 50% des charges fiscales des acteurs du tourisme et de l’hôtellerie, reportés en phase 1, et les factures d’eau et d’électricité des établissements de ces secteurs seront prises en charge par l’Etat. Les arriérés de l’Etat vis-à-vis des agences de voyage seront apurés.
De manière générale, toutes les entreprises seront exonérées du paiement de la taxe d’apprentissage jusqu’à la fin de l’année. Mais à une seule condition : S’engager pour toute la période à conserver leurs effectifs et à leurs payer au moins 70 % de leur salaire nominal.
Ousmane Sylla