Les Services Spéciaux chargés de la Lutte contre la Drogue et le Crime Organisé ont démantelé jeudi 28 mars 2019, plusieurs unités de production clandestines d’eau, de jus de fruit et de lait, installées dans les préfectures de Coyah et de Forécariah. Ainsi que dans la banlieue de Conakry.
Il s’agit d’une unité de production de jus de marque (U Fresh) située dans la préfecture de Coyah, et d’usine chinoise ‘dénommée ‘’Jin Hai’’, spécialisée dans la fabrication d’eau minérale et de jus de fruit, basée à Mafèrinya, dans la préfecture de Forécariah.
Les limiers des Services Spéciaux ont également réussi à mettre le grappin sur une unité d’ensachage de lait en poudre, cachée dans une habitation privée à Nongo, dans la commune de Ratoma. Du lait qui était écoulé à travers un magasin de distribution ouvert au grand marché de Madina.
Cette opération est consécutive à une mission conjointe du ministère du Commerce et des Services Spéciaux chargés de la Lutte contre la Drogue et le Crime Organisé.
Selon Mory Diallo, inspecteur général adjoint du ministère du Commerce, l’usine chinoise incriminée ‘’n’a aucun document légal’’ l’autorisant à mettre ses produits sur le marché guinéen.
Du côté de l’usine chinoise de fabrication de jus (U Fresh) de Wonkifon, c’est plutôt la dégradation de l’environnement et les mauvaises conditions auxquelles sont exposés les employés de la fabrique, qui poseraient problème.
Le manque d’aération, d’hygiène et d’équipements de protection des travailleurs ont été constatés par les services compétents.
Aussi, des femmes y travaillent à même le sol. «Ce sont des femmes analphabètes qui sont utilisées dans ces usines, dans des conditions extrêmement dures. Sans aucune règle d’hygiène», a fustigé le Colonel Moussa Tiégboro Camara.
Des employés qui triment de 7h à 17h, pour un salaire de misère oscillant entre 20 et 60 000 francs guinéens par jour.
Ces unités sont donc sommées à se mettre en règle si jamais elles voudraient voir leurs installations rouvertes.
Youssouf Diallo