Comme souvent à cette période, à l’image de certaines localités en Guinée, la préfecture de Fria, connait à nouveau, une rareté de poisson frais sur le marché local, a-t-on constaté sur place.
Cette rareté, a naturellement occasionné, une cherté du prix du peu de cette denrée qu’on retrouve chez les femmes vendeuses.
Une situation que déplorent à la fois ces femmes ces derniers mais surtout les consommateurs qui sont malgré eux, obligés de se tourner vers les produits tels que de la viande de bœuf qui leur reviennent assez chers.
« Il y a une pénurie de poisson frais actuellement en Guinée. Là où nous allons nous ravitailler, là-bas le prix du poisson nous revient très cher. Lorsque vous achetez le produit cher, vous êtes contraints de le revendre cher. Cela ne dépend pas de nous, contrairement à ce que les consommateurs pensent. Notre souhait, c’est de vite écouler nos poissons et a un bon prix. C’est un problème national », a laissé croire, Djami Barry, une des femmes vendeuses de poissons frais du grand marché de Fria.
Interrogé à l’entrée du principal marché de Fria, cette consommatrice constate également ce fait et raconte son calvaire.
« Nous avons comme vous constaté la rareté voire le manque de poisson frais sur le marché. Nous ne comprenons pas cela. J’ai l’habitude d’acheter pour 25.000 francs du poisson pour deux à trois jours de consommation pour toute la famille. Aujourd’hui, avec 30.000 francs, difficile de couvrir le besoin familial en termes de poisson frais. C’est un calvaire », s’inquiète Hadiatou Barry, ménagère domiciliée au quartier Sabèndè, secteur Astaldi.
Aux dires du directeur préfectoral de la pêche continentale de Fria, cette pénurie est bel et bien explicable.
« D’abord, il faut rappeler qu’il y a deux sources de pêches ravitaillant la préfecture de Fria. Il y a, la pêche maritime et la pêche continentale. Fria s’approvisionne au niveau de la pêche maritime à partir de Conakry, Koba, Taborya, Boffa et Boké. La bonne période de pêche est passée. C’est cette période comprise entre décembre et février. A partir du mois de mars, il y a pénurie justement à cause des pêcheurs artisanaux qui migrent sur la mer et voient leurs filets raclés par les grosses sociétés de pêches. Ce n’est pas tout, puisqu’à cela s’ajoute, l’insuffisance des équipements de pêche et les problèmes liés au conditionnement et à la conservation des poissons », a tenu à expliquer, Mamadou Hady Diallo.
Sevrés de poissons frais depuis plusieurs semaines déjà, les consommateurs locaux devront encore patienter, en attendant les bonnes grâces des eaux guinéennes et espérer une meilleure organisation du secteur en Guinée, afin de parer à tous ces désagréments.
Source : www.mosaiqueguinee.com