Fonds d’Entretien Routier : coup de frein pour le projet de construction du pont de Tanènè

Emergence – A peine débutés, les travaux préparatoires relatifs au projet de construction du pont de Tanènè sont suspendus et risquent de connaître un arrêt définitif. Les travaux de terrassement en prélude au lancement officiel des travaux de construction de cet ouvrage situé dans la sous-préfecture de Tanènè, environ 100km de la capitale Conakry, sont à ce jour suspendus. 

Pour comprendre les raisons de cette suspension pour le moins surprenante, nous avons interrogé différentes parties impliquées dans l’exécution de ce projet innovant, du pont en péage et d’une route de contournement de 3 km, entièrement financement par des banques privées.

La cérémonie de lancement officiel des travaux qui devait avoir lieu hier 23 novembre, sous la férule du Président de la Transition, est reportée sine-die.

Aucune autre date n’a été fixée.  L’annulation de cette étape, en lien avec les évènements qui éclaboussent la tutelle de ce projet, c’est-à-dire le Fonds d’Entretien Routier (FER), dont le Directeur est limogé pour des faits présumés de corruption, est la raison de ce report. Cela entraine chez les partenaires financiers, une grande méfiance dommageable à l’avenir du projet.

« Dans de tel projet basé sur la confiance, celui qui apporte le financement qui est remboursé grâce aux ressources générées par l’exploitation de l’infrastructure, sera forcément réticent à poursuivre le financement du projet quand il apprend qu’il y a une affaire de corruption qui éclabousse le partenaire, ici, qui est le FER.  L’Etat aurait dû procéder autrement pour ne pas que le projet en prend un gros coup », explique un spécialiste des projets.

Le débat aujourd’hui sur toutes les lèvres, c’est l’avenir de ce projet qui devrait amenuiser la souffrance de ceux qui pratiquent cette route. Pas que ça seulement. Il génèrerait d’énormes ressources à l’Etat.

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