Enseignement technique : coup d’envoi du Projet d’insertion professionnelle à l’intention de 35 élèves

Emergence – Le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a procédé vendredi 4 mars au lancement du Projet d’insertion professionnelle à l’intention de 35 apprenants.

Fruit d’un Protocole d’accord signé en 2021 entre la Fondation Orange Guinée et l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels, le Projet vise à renforcer la capacité technique des bénéficiaires qui, faut-il le rappeler, viennent des cinq commune de Conakry. En outre, il devrait permettre aux apprenants d’acquérir des compétences supplémentaires à même de faciliter leur insertion socioprofessionnelle et économique.

Pour la Fondation Orange Guinée, l’initiative mérite son accompagnement. En ce sens qu’elle va amener les élèves à se consacrer à leur métier de choix.

« Vous allez confectionner des tables-bancs à partir des palettes qui, à mon sens, est extrêmement important. Parce que c’est répondre dès aujourd’hui aux problématiques que nous avons par rapport à l’environnement. Vous serez outillés et accompagnés, pour faire en sorte qu’à partir de l’existant, du bois qui a été coupé dans les forêts pour faire des meubles, vous puissiez, vous aussi donner une seconde vie à ce bois sans avoir besoin d’aller saccager nos forêts », a fait savoir Amina Abou Khalil, Administratrice générale de la Fondation Orange Guinée.

Pour l’Etat guinéen qui fait de l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi une priorité, le lancement de ce projet à l’intention des élèves dont l’âge varie entre 18 et 25 ans revêt un enjeu crucial.

La formation qui se déroule au Centre de Formation de Donka va durer quatre mois. A terme, il est prévu de constituer les apprenants en Groupements d’intérêt économique. Une manière d’accélérer leur autonomisation et de pérenniser leur métier.

Selon Lucien Beindou Guilao, Directeur général de l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP), le choix de la confection des tables-bancs trouve sa justification dans les réalités actuelles du pays.

« Ce programme a pour objectif de leur apporter les compétences nécessaires à la confection des tables-bancs. Pourquoi les tables-bancs ? Parce que c’est un marché porteur. Le besoin existe. La Fondation Orange Guinée les rachètera pour les offrir à des écoles. C’est un marché déjà clair et net pour ces jeunes », a-t-il dit.

« A l’issue de leur formation, ces élèves seront organisés en groupements d’intérêt économique. La formation, ce n’est pas leur donner simplement les compétences techniques pour confectionner des tables-bancs. On va aussi leur donner un peu de savoir-être et de savoir-faire. C’est-à-dire, comment gérer leurs coopératives, comment chercher des marchés au-delà de celui de la Fondation Orange Guinée et comment au fil du temps devenir autonomes et gagner de l’argent », a ajouté le directeur de l’ONFPP.

Le projet est salué par le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Le Secrétaire général, Dr Youssouf Boundou Sylla, qui a lancé officiellement les activités ce vendredi s’est réjoui d’une initiative en parfaite harmonie avec la politique du gouvernement en matière de formation professionnelle.

Dr Sylla a réaffirmé l’engagement du ministère à veiller à ce que les sortants du CFP Donka bénéficient d’une formation de qualité, en vue de l’atteinte des objectifs du projet.

« Le ministère ne peut que se réjouir de ce type d’actions, qui sont en droite ligne avec sa vision, celle de lier la formation professionnelle à l’emploi. Les jeunes semblent motivés. Nous souhaitons qu’au sortir de cet atelier de formation, ils puissent être suffisamment outillés afin de pouvoir être utiles à la société. Il n’y a pas de fatalité dans la pauvreté. Donc voir des partenariats qui vont dans le sens de réunir les jeunes autour de quelque chose aboutissant à la formation dont nous sommes le maître d’œuvre, est une situation qui me réjouit à plus d’un titre », a affirmé Dr Youssouf Boundou Sylla.

Et de conclure : « Je souhaite que les jeunes puissent être conscients de leur sort, s’investissent à fond, gardent l’esprit d’équipe, la discipline, la motivation, pour aller au bout de cette formation, qui va leur permettre d’avoir des outils leur permettant d’être autonomes financièrement ».

Samuel Camara