Emergence – Les alertes du Premier ministre concernant les conditions de vie difficiles en perspectives en Guinée se confirment peu à peu. La déliquescence des caisses de l’Etat qui sont sous tension à cause du déficit de liquidité est annonciatrice de cette prévision tragique du Dr Ibrahima Kassory Fofana.
Déjà, les prix des denrées de grande consommation sont constamment en hausse sur le marché. L’inflation également est à la hausse. Elle a gardé son niveau record de 12,6% en janvier et en février. La Banque centrale pour sa part qui est garante de la politique monétaire dans le pays a fait un choix. C’est de laisser le marché des changes se régler de lui même en vue de ne pas perdre le contrôle de la réserve d’importation qui est de 3,7 mois.
Au niveau des Finances, l’accroissement des recettes budgétaires est moins important que celui des dépenses.
C’est pourquoi les établissements publics sont privés de leurs subventions. Dans les départements ministériels, il n’y a que les salaires qui sont disponibles.
Les entreprises dont l’Etat reste devoir sont contraintes de patienter. Certaines, essoufflé sous le poids des charges fixes et des agios, ont mis la clé sous le paillasson, mettant ainsi au chômage de nombreux Guinéens.
Face à cette paupérisation grandissante l’Etat semble avoir moins de solutions.
C’est ainsi que conformément aux instructions du ministre de l’Economie et des Finances Mamadi Camara, en sa qualité d’ordonnateur principal unique en matière de ressources, la Direction de la politique monétaire et du crédit de la Banque Centrale de la République de Guinée a entamé la tenue des séances d’enchère des Bons du Trésor. Cela permet au trésor d’avoir de la liquidité en vue de faire face aux dépenses prioritaires. A ce jours, ces emprunts obligataires tutoient les mille milliards de FG.
A préciser que l’essentiel de ce montant a permis de payer les salaires.
Ce qui reste sûr, seule la volonté du chef de l’Etat de gouverner autrement peut rassurer d’une perspective meilleure.
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