La période électorale étant synonyme de tensions et de crises interminables dans notre pays, les milieux d’affaires ont de quoi se faire du mouron, avec la présidentielle qui s’annonce pour ce 18 octobre.
Une élection de tous les dangers, quand on sait que l’enjeu de ce vote repose sur la détermination de l’opposition de faire partir le président Alpha Condé, qui nourrit le rêve de s’accrocher au pouvoir, par les urnes, ce à n’importe quel prix.
La machine électorale est en bonne marche pour la tenue du scrutin du 18 octobre. Avec un pouvoir qui a la tête dans le guidon et dont l’objectif est de garder les manettes pour les six prochaines années, comme le stipule la nouvelle constitution. Une loi fondamentale née au forceps, et taillée sur mesure.
Si au départ, les partis politiques, membres du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), s’étaient mis hors du processus électoral, par le boycott du double scrutin du 22 mars, ils ont fini par prendre le mors aux dents à la faveur de la présidentielle qui s’annonce, pour décider d’en découdre avec Alpha Condé. Cette fois par les urnes et non dans la rue.
C’est du moins ce que traduit la participation du principal opposant au régime à ce scrutin. Et cette fois, Cellou Dalein Diallo n’entend pas jouer les utilités. Comme en 2010 et 2015, deux présidentielles emportées par Alpha Condé, par des scores très serrés avec son challenger.
Dans son discours d’investiture du dimanche 6 septembre, le chef de l’opposition guinéenne a fait preuve de panache. Et à lire ce discours entre les lignes, la Guinée pourrait se retrouve dans une crise post-électorale au cas où le pouvoir tentait de manipuler les urnes.
De quoi donner du mouron aux investisseurs et autres acteurs économiques, don le business pourrait subir le contrecoup de cette période d’incertitude.
Dian