Décidément, le secteur énergétique en Guinée reste le plus budgétivore sous la gouvernance Alpha Condé.
Alors que plus de trois milliards de dollars, ont été investis dans le domaine de l’énergie depuis l’élection du Président Condé, ce secteur névralgique vit au dépens du budget de l’Etat pour des résultats médiocres.
En 2018, le gouvernement s’était engagé auprès des bailleurs de Fonds notamment le FMI, pour une meilleure maîtrise des subventions au secteur de l’énergie mais cette promesse n’a pas pu être tenue par le gouvernement qui n’a pas encore tiré toutes les leçons.
Pour le 1er trimestre 2019 au titre de la loi de finances initiale, plus de 400 milliards ont été engloutis dans la subvention accordée à EDG sur une prévision budgétaire de 800 milliards de francs guinéens sur l’année.
Le gap a été constaté par la mission de revue à mi-parcours du fonds monétaire international, conduite par Mme Giorgia Albertin.
Les missionnaires se sont donc faits entendre auprès du gouvernement qui, semble-t-il, a été intimé de corriger ce rythme insoutenable, faute de quoi, le programme FEC risquerait d’être suspendu avec le pays.
Conscient du danger que pourrait susciter une telle mesure, le gouvernement guinéen a donc décidé de rectifier le tir, d’où le retour des délestages dans les ménages avec ce que cela aussi peut entrainer comme manifestations ou mouvements sociaux notamment à Conakry.
Le gouvernement dans le dilemme devra donc choisir entre les recommandations du FMI pour ne pas déséquilibrer le budget ou continuer d’injecter de l’argent public dans la subvention à EDG pour mettre fin aux soulèvements des citoyens.
Un choix difficile mais qu’il faudrait faire au plus vite
Mônêmoundomma Bangoura