Croissance de l’économie guinéenne : Les raisons du ralentissement et les perspectives

La Guinée a une capacité économique considérable. En plus d’être un producteur important d’or et de diamants, le pays possède la moitié des réserves mondiales de bauxite ainsi que des ressources abondantes d’eau.

 

En 2015, l’économie s’est contractée à cause de l’épidémie Ebola. Cependant, en 2016, l’économie a progressé de 5,2%, tirée par la hausse de production d’or et de bauxite, ainsi que par le secteur agricole, alors que la croissance du PIB était de 6,7% en 2017 et a connu un ralentissement à 5,8% pour l’année 2018 (FMI).

Entre 2016 et 2018, la croissance de l’économie guinéenne a donc chuté de cinq points (10,5% à 5,8%). Pour les spécialistes, cette chute s’explique par des évènements qui ont secoué le pays comme les crises sociales (grève des enseignants) ou encore politique (crise postélectorale communale)
La croissance en 2018 a été attribuée au secteur industriel (qui a augmenté de 8,7 %), dominé par l’exploitation minière (17,3 %), bien que la croissance du secteur manufacturier n’ait été que de 3,2 %. La croissance du secteur primaire a été de 3,1% et celle du secteur des services de 5,1 %. La croissance a été soutenue par des réformes visant à améliorer le climat des affaires et les investissements dans le secteur agroalimentaire.

Pour 2019, les autorités misent sur un taux de croissance de 5,9 % et donc un progrès d’un demi-point. Mais l’on est en droit de se poser certaines questions sur l’atteinte des projections de croissance faite par le gouvernement au regard de la situation qui pourrait prévaloir dans la perspective des élections législatives prochaines et la présidentielle prévue en 2020.
La Guinée n’est donc pas à l’abri des crises politiques et sociales dont les effets pourraient s’avérer fâcheux sur la croissance de l’économie qualifiée de ponctuelle et non durable par des économistes.

Medbams