Corruption : un facteur de rigidité de l’économie guinéenne

En dépit des performances enregistrées  par l’Etat guinéen, l’économie nationale fait face à une rigidité qui risque d’impacter sur les programmations budgétaires en cours dans le pays. Pour cause, la corruption.

Elle se trouve être l’une des préoccupations relativement plus importantes en Guinée, que dans plusieurs autres pays de la sous-région. C’est du moins ce qui ressort des problématiques clés de développement, énoncées dans le PNDES (Plan National de Développement Economique et Social) 2016-2020, ainsi que déroulé en conférence de presse hier  lundi 11 mars par la ministre du Plan et du Développement économique, Hadja Mama Kany Diallo.

De nos jours, toutes les sphères étatiques sont touchées par ce fléau qui fait  son bonhomme de chemin et gangrène tout le système de gestion du pays. Les progrès significatifs enregistrés ces dernières années en matière de facilitation des affaires, place la Guinée au  165ème rang en 2016, selon le classement  de doing business contre 179ème en 2012. Cette courbe de croissance du pays qui reste tout de même appréciable,  risque de rapidement chuter, si des mesures idoines ne sont pas prises pour davantage lutter contre la corruption et encore plus, contre les détournements de deniers publics.

 Le manque de transparence dans les opérations financières et la mauvaise gestion des affaires publiques en Guinée, mais surtout l’excès dans l’utilisation des autorisations de paiement  asphyxient l’économie guinéenne.

Raoul Thierry Soumahoro