Coopération : les exportations canadiennes vers la Guinée se chiffrent à 14,1 millions $ contre 62,5 millions $ pour les importations guinéennes venant du Canada

L’annonce a été faite par le ministre des investissements et en charge des partenariats publics-privés à l’occasion de l’ouverture du forum économique Guinée-Canada.

Selon Gabriel Curtis, les relations bilatérales entre le Canada et la Guinée sont fondées sur une longue tradition de coopération notamment dans le secteur minier et sur leur appartenance commune à la Francophonie.

Les échanges et les investissements entre les deux pays sont actuellement revigorés d’après le ministre guinéen des investissements.

Les exportations canadiennes à destination de la Guinée représentent 14,1 millions de dollars contre 62,5 millions de dollars pour les importations.

Pour le ministre Curtis, « Ces chiffres vont croître avec les projets en cours de réalisation notamment dans les mines mais aussi avec la réouverture prochainement de l’Ambassade du Canada en Guinée qui va aider aux échanges » a-t-il estimé.

Ce forum est l’occasion de mettre en avant les opportunités d’investissement dans les secteurs prioritaires tels que l’agriculture, la formation, les mines, l’énergie et les infrastructures.

La Guinée est un miracle géologique mais surtout agricole car disposant d’importantes ressources agricoles, pastorales, forestières et halieutiques capables d’assurer son autosuffisance alimentaire et de la hisser au rang de pays exportateur le plus important de la sous-région.

D’après Gabriel Curtis, le pays possède 6,2 millions d’hectares de terres arables et bénéficie d’une diversité climatique qui lui confère un avantage comparatif dans la production d’une variété de culture à travers ses quatre régions naturelles.

Depuis 2010, estime M. Curtis, l’agriculture a crû de 4,7 % par an en moyenne. Cela a entraîné des résultats remarquables. Les revenus d’exportation de fruits et légumes ont augmenté de 60% vers les pays arabes, 25 % vers l’Europe et entre 15 % et 25 % vers d’autres régions.

A en croire le ministre des investissements, le potentiel énergétique de la Guinée est immense et diversifié, avec 1 165 cours d’eau répertoriés, dont trois des cinq plus grands fleuves d’Afrique (le fleuve Niger, le fleuve Sénégal et le fleuve Gambie) d’où l’appellation de ‘‘Château d’eau d’Afrique de l’Ouest’’. Le potentiel hydroélectrique à lui seul est estimé à 6 233 MW.

Enfin, Gabriel Curtis a mis un accent particulier dans son discours sur le secteur minier devant les investisseurs « Secteur de croissance prioritaire au même titre que l’agriculture et l’énergie, le secteur minier Guinéen repose sur une concentration de ressources minérales,  reconnue comme l’une des plus importantes au monde : bauxite (+ 40 milliards de tonnes de bauxite à 40% Al2O3), de minerais de fer (+20 milliards de tonnes de haute qualité), d’or (700 tonnes), de diamant (généralement de qualité joaillerie) ainsi que des indices importants d’uranium, de graphite, de cuivre et de pétrole », a-t-il fait remarquer.

Mônêmoundomma Bangoura