Alors que le pays traverse une crise économique aiguë en raison des difficultés liées à la mobilisation des ressources internes, le gouvernement continue de nourrir de grosses ambitions. Des ambitions qui contrastent bigrement avec les moyens disponibles. En fait foi le dernier rapport du FMI qui alerte sur le modèle de financement de la dette intérieure et s’inquiète du niveau de dégradation de la position extérieure de la BCRG.
Par-dessus tout , devant les honorables conseillers du Parlement de transition (CNT), M. Amadou Oury Bah à dévoiler les ambitions des militaires pour la construction de nouvelles infrastructures. Il s’agit du corridor sud, construite en autoroute le long du chemin de fer du projet Simandou jusqu’à la frontière avec la Côte d’Ivoire . Puis le corridor nord Boké-Gaoual-Labé-Tougué-Dinguiraye-Siguiri-Frontière avec la République du Mali , la construction des routes nationales RN6 Kankan-Kissidougou (longues de 190 km), la route nationale (RN23) Boké-Gaoual (longue de 185 km) ; la relance des travaux de réhabilitation de la route nationale Mamou-Faranah et de la route nationales Mamou-Labé ; la construction de la route d’intégration sous régionale Kankan-Kérouané-Beyla Sinko frontière avec la Côte d’Ivoire ; la construction de la première raffinerie d’or à Gbessia, actuellement à 40 % de réalisation ; la construction de la raffinerie d’alumine d’une capacité d’un million de tonnes par an dans la région de Boké, par la société Alteo Raffinerie Guinée (ARG).
En clair, ce sont des annonces à couper le souffle dans un régime de transition. On a l’impression d’entendre des promesses captieuses à coloration assez politiques. A défaut, il est curieux de savoir le mécanisme de financement de ces projets qui nécessitent de gros moyens.
Naplèlon