Commercialisation de l’anacarde : la hausse du prix du kilo désenchante certains acteurs de la filière

La campagne de commercialisation de l’anacarde guinéen, au compte de la saison 2019-2020, a été lancée la semaine dernière à Kankan, un des plus grands bassins de production de la noix de cajou.

Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre des initiatives présidentielles, intervient après de longues tractations entre les acteurs de la filière. Surtout au sujet du prix du kilo d’anacarde qui est fixé désormais à 3500 francs guinéens alors que par le passé, le kilo était vendu à 2.500. Soit une légère hausse de 1500 francs guinéens que dénonce Ibrahima Kalil Kaba, président de l’union des producteurs d’anacarde : «Aujourd’hui, 80% de nos productions sont dans les mains des commerçants. Cette année est un échec pour nous, car les producteurs rentrent dans leurs champs les mains vides. Puisque nos cajous ont été enlevés à 2500gnf le kilo».

«Depuis un certain temps, il y a un essor de plus en plus croissant et palpable au niveau de la filière anacarde en Guinée. Une action soutenue par l’initiative présidentielle à travers l’octroi des intrants agricoles, l’encadrement des acteurs et l’octroi de petits outillages agricoles. Et dans la région de Kankan, la stabilité économique ces dernières années et les recettes générées par la production d’anacarde ont permis de changer les mentalités dans la région », se réjouit, toutefois, le ministre du commerce Boubacar Barry.

Selon lui, l’exploitation de la filière anacarde aurait réussi à diminuer l’exploitation artisanale de l’or, l’insécurité, à faire des grands pas pour la sécurité alimentaire, entre autres, dans la zone de Kankan.

Cependant, le secteur reste confronté à d’énormes difficultés. Des difficultés liées, principalement, à la commercialisation de la production.

Mariana Diouldé Diallo