Pour une fois au département du commerce, l’intérêt supérieur de la nation a triomphé sur un cas de transaction frauduleuse qui était à deux doigts de réussir au port autonome de Conakry.
Les faits se sont déroulés il y a 3 semaines quand un bateau battant pavillon d’un pays asiatique voulait accoster au port de Conakry pour débarquer sa cargaison de riz qui serait la propriété d’un opérateur économique guinéen. Aussitôt informé, le ministre du Commerce, Boubacar Barry cherché à comprendre les tenants et les aboutissants de la marchandise incriminée destinée au marché guinéen. Après analyse, il s’est révélé que le riz en question est impropre à la consommation. Du coup sur instruction du ministre du Commerce, le navire est sommé de quitter les eaux guinéennes avec à son bord 21000 tonnes de riz. Mais avant, l’opérateur économique aurait frappé à plusieurs portes dont celle de la primature, par la complicité de certains responsables du ministère du Commerce, pour que sa marchandise soit acceptée sur le territoire guinéen. Pis, pour intimider, il aurait affirmé que le premier ministre a déjà donné son accord de débarquer ladite denrée. Pour sa part, le ministre du commerce à son tour aurait porté l’affaire chez le Chef de l’Etat afin de lui expliquer que consommer ce riz avarié en Guinée, compromet dangereusement la santé des populations guinéenne. Dur à cuir, Boubacar Barry va camper en ayatollah jusqu’à obtenir le départ du bateau et son colis suspect.
Aux dernières informations, quand le navire a jeté l’ancre, il s’est retrouvé à Lomé au Togo d’où il serait aussitôt renvoyé.
Abdoul Karim