C’est un homme politique dans la peau d’ancien banquier qui a apprécié la fameuse transaction financière, la plus importante jamais réalisée par la banque centrale auprès des banques primaires.
C’était dans l’émission on refait le monde sur Djoma Media. Les arguments de Cellou ont le mérite d’être claire, car ils les ont présentés sous toutes les moutures. Selon le Président de l’UFDG, les conséquences sont double. D’abord l’opération permettra à la Guinée d’améliorer son stock d’infrastructures existantes, C’est si le montant sera entièrement orienté dans la construction des infrastructures. Une assurance que nul ne peut avoir dans un pays ou l’administration est devenue, au fil des années, une cave à brigands.
Cellou Dalein Diallo a aussi alerté sur les conséquences monétaires, quel que soit le cas de figure, avec à la clé le dérèglement des indicateurs macroéconomiques, aujourd’hui reluisant , reconnait-il. Il s’agit du taux d’inflation et du taux de changes.
Lisez l’ancien banquier, devenu plus tard Premier Ministre puis acteur politique aujourd’hui.
« Elle a des conséquences positives si les ressources sont bien utilisées. Les projets financés contribuent à améliorer le stock d’infrastructures qu’il y a.
Conséquence monétaire : l’Etat va disposer de 5 000 milliards de francs guinéens. C’est presque l’équivalent de la masse monétaire qu’il va disposer au profit des entreprises. Lorsque les entreprises vont avoir cet argent, c’est la masse monétaire qui explose. Quand cela sera fait, il faut s’attendre à une augmentation des prix. Car la quantité de monnaie dans la circulation doit obéir à un certain nombre de contraintes. Donc, vous aller doubler la masse monétaire. Il y aura à cet effet une pression sur les prix, par ce qu’il y aura une demande induite par rapport à cette masse monétaire. Les entreprises vont recruter, payer le personnel. Lorsque tu as un revenu, tu auras besoin d’acheter des choses. La demande des biens et services va augmenter. Il va alors avoir une pression sur le taux de change, alors la monnaie va se dégrader, par ce qu’on doit veiller à la quantité de monnaie qu’on crée, par rapport aux objectifs d’inflation et de taux de change qu’on a. Il s’agit de gérer cet équilibre.
Quand vous sortez 5 000 milliards qui vont augmenter la masse monétaire, il faut s’attendre aux effets, sur les prix et le taux de change, nécessairement. Finalement sur la balance de payement. C’est pourquoi le processus de financement des projets est connu. Il y a ce qu’on peut financer avec le BND sur la base des recettes collectées par l’Etat. Il y a les projets financés par le FINEX. Lorsque c’est le financement extérieur, il apporte des devises, qui arrivent dans l’exécution du projet. Vous avez des demandes de bulldozer, de goudron et autres, ces devises couvriront ces demandes.
La masse monétaire est créée en contrepartie d’un endettement vis-à-vis du secteur bancaire. En attendant, les banques sont heureuses. Car les dépôts des banques à la BCRG, sont des dépôts oasis, qui ne leur rapporte rien. Finalement, l’Etat leur propose quelque chose. Elles vont avoir des intérêts sans rien faire. Sans prendre de risque. Par ce que lorsqu’elles vont souscrire, les titres qu’elles achètent sont quasi liquide. D’abord, il n’y a pas de risque de non payement. C’est des titres garantis par la banque centrale qui a l’échéance seront remboursés nécessairement. Ça va enrichir les banques sans qu’elles ne prennent des risques ».
Mognouma Cissé