CBG : au-delà de l’idylle, un verni qui cache une grande corruption organisée (Rapport exclusif écrit par des travailleurs)

Emergence – En se fiant à différents commentaires élogieux faits sur le fonctionnement de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), on est loin d’imaginer que se cache derrière ces commentaires, une gestion pas trop catholique.

Des travailleurs de la CBG, réunis en Collectif des employés pour la stabilité économique et sociale de la Compagnie des Bauxites de Guinée, ont dévoilé le pot aux roses.

Dans un rapport adressé à leur directeur Général, Souleymane Traoré, avec pour ampliation, différents directions et services, ce collectif dépeint la situation de corruption qui prévaut dans ce géant minier.

Du logement à l’embauche, en passant par l’administration, tout a été passé au crible dans ledit rapport.

« Nous venons par la présente attirer l’attention de tous les employés de cette compagnie, le management et les autorités compétentes sur les complots, les injustices et certains comportements dans la gestion de notre compagnie. Soyons prudents et patriotes pour ne pas vivre ce que la belle cité de Fria vit actuellement », prévient d’entrée le collectif.

Dans ce premier jet, nous placerons un curseur sur la corruption que les travailleurs  dénoncent dans la gestion du logement.

A propos, le Collectif regrette que pendant que les employés non logés ou sous logés se battent dans les mines, dans l’usine et dans d’autres départements techniques, certaines sociétés ou personnes qui n’ont rien à voir avec la CBG ou qui n’apportent rien à la ligne de production sont dans les maisons de la compagnie ou l’eau et l’électricité leur sont gratuitement offerts.

« Une corruption et une injustice sans précèdent se cachent derrière leur contrat au bénéfice des responsables », ajoute-t-il.

Au nombre des entités pointées du doigt, les sociétés Laguipress, Total et BECEIP ainsi que la BICIGUI. Il y a aussi, selon eux, dame Touré Aminata, qui serait une protégée de l’ancien DG de la compagnie, Ablo Diallo, qui aurait indûment bénéficié d’un logement.

En conclusion, sur le cas du logement, le Collectif réclame que toutes ces sociétés et les autres occupants illégaux soient délogés de ces lieux et que les locaux reviennent à la CBG au bénéfice des employés ayant droit.

Bref, ces dénonciations sont révélatrices du dysfonctionnent qu’il y a au sein de cette compagnie. C’est autant dire, que les actionnaires qui n’en sont pour rien, notamment l’État Guinéen, qui est actionnaire à 49% et le reste, 51%, par Rio Tinto et Alcoa, pourraient subir les conséquences de cette mauvaise gestion.

« En pareil cas, la perte des actionnaires est liée à ces dépenses indues qui réduisent leurs dividendes », nous explique un observateur.

Joint par notre rédaction, un des responsables de la compagnie, se réservant de tout commentaire sur le courrier, a confirmé que l’existence de la note et sa réception par le Directeur. Le rapport a été transmis à la commission de discipline, a conclu notre interlocuteur, sans trop de commentaires.

Nous y reviendrons.

Lamine