Can 2019 : le bal des vendeurs des gadgets du syli à Conakry

La participation de la Guinée à la Coupe d’Afrique des nations de football, fait des heureux à Conakry. Nombreux sont ceux et celles qui tirent des profits dans la vente des maillots floqués du Syli national  et autres gadgets aux couleurs nationales.

Le constat est palpable partout dans la  capitale guinéenne.  Installés en bordure de route de Conakry, dans le marché avec des sifflets  à la bouche, incitant à l’achat, les vendeurs (es) à la criée s’activent. Certain(e)s marchand(e)s tirent un maximum de profits du commerce de gadgets du syli national.
Ces gadgets floqués du rouge-jaune-vert, inondent les marchés de la capitale et se négocient à des prix qui varient selon la nature de l’article proposé. Un « chapeau se négocie à 10.000, dossard : 5.000, boucles d’oreilles : 5.000, sifflet : 5.000, des survêtements,  deux pièces: 250.000 et le maillot à 200.000 francs guinéens ».
Pour Awa Soumah,  c’est un ‘’plaisir’’ pour elle  de vendre ces articles pendant cette CAN. «Avec  cette activité , nous  les commerçant(e)s donnons de l’engouement à la cité. Avant,  je vendais autre chose donc, je profite de l’occasion pour revendre les maillots du syli, parce que ça me rapporte assez d’argents. Les articles, chez nos fournisseurs sont à 140.000 francs guinéens et nous cherchons 10.000, au titre de  bénéfice sur chaque article vendu confie t-elle », explique Soumah.
A côté, Melia Ismael Soumah, confectionne des maillots de corps personnalisés. «mon domaine, c’est la couture, mais avec la CAN, je profite de l’opportunité pour varier mon activité en confectionnant des maillots de corps  que je floque du nom du client qui en a fait la commande. Je paye les maillots originaux à 200.000fg,  puis je fait le flocage du nom, ensuite je le revend à 250.000francs guinéens. Je gagne une centaine de commande par jour, mais présentement,  suis confrontée à une  rupture de stock de maillots originaux.  Néanmoins,  je satisfait mes clients.»
Même son de cloche chez Amara Soumah,  qui vend des survêtements. Pour lui, c’est une vente à l’opportunisme qu’il s’agit. Parce qu’après la CAN,  les prix de tous les articles  vont baisser , d’autres même disparaitront.
Si c’est la crue chez les vendeurs, les acheteurs se plaignent de la montée des prix de ces objets qui  ne les découragent pas pour autant.
Mariama Diallo