Emergence – Kamsar, la cité industrielle et minière, retient son souffle ce mercredi 17 novembre, troisième jour de manifestations pacifiques des femmes pour exiger une fourniture normale de l’électricité. Une médiation de dernière chance est annoncée.
Les femmes, toutes de rouge vêtues, battent le pavé depuis lundi pour protester contre le blackout dans lequel la sous-préfecture était plongée depuis plusieurs jours. De nombreuses barricades ont été érigées à travers la ville, empêchant la circulation. « Nous ne céderons pas et nous refusons la desserte à tour de rôle », a pesté la manifestante Fatoumata Camara, jointe au téléphone par nos soins.
Bien que pacifiques, les manifestations ont réussi à immobiliser tous les trains minéraliers de Guinea Alumina Corporation, Compagnie des Bauxites de Guinée et Compagnie des Bauxites et d’Alumine de Dian-Dian, les trois trois sociétés minières qui exportent de la bauxite à partir de la cité portuaire.
« Depuis lundi aucun train n’a pu délivrer une tonne de bauxite dans les différents ports », nous ont fait savoir certaines sources.
Des informations que nous avons tenté de confirmer auprès des compagnies, en vain.
Aux dernières nouvelles, une forte délégation composée des autorités de la région de Boké et des représentants du sage de la Basse Côte Elhadj Sèkhouna Soumah est attendue aujourd’hui à Kamsar pour tenter de désamorcer la crise et permettre une reprise normale des opérations minières.
Ousmane Sylla