La confédération générale des entreprises de Guinée, CGE-GUI, avait l’occasion à jamais de démontrer que son existence à un sens. Quelle est vitale pour les entreprises membre de leur association et bien au-delà. Pour les entreprises, tout court.
C’était de ne pas se laisser distraire ou intimider par cette absurde décision de la direction Générale des impôts d’impliquer directement la Gendarmerie nationale pour réclamer son dû aux entreprises du pays. Non seulement la procédure est en contradiction totale avec le code Général des impôts en son volet concernant le recouvrement. Pire, les créances concernées font l’objet de contentieux qui ne peut être régler que devant un tribunal compétent.
Face, certainement, aux difficultés rencontrées à accomplir les objectifs budgétaires qui lui sont assignés, et assez excitée par le montant du reste à recouvrir qui est le l’ordre de plus de 100millions dollars, un montant qui est pourtant, pour la plupart, du domaine du contentieux, la Direction Générale des impôts fait le faux-fuyant en pointant les entreprises comme étant réfractaires à sa volonté de renflouer les caisses de l’Etat.
Bref, cette convocation des entreprises au haut commandement de la gendarmerie renvoyait l’image d’un pays ou l’investissement est un risque. On avait l’impression d’être donc dans un abasourdissant .
Pour la CGE-GUI, il fallait réagir ou disparaitre. C’était une bataille pour sa légitimité. Plutôt pour son existence quand, à sa création, on a convaincu les membres de l’association d’être désormais protégés contre les abus de toute nature. Et celle-ci, cette convocation, en était une.
Et finalement, avec l’implication du Premier ministre, qui a été mis à contribution par les patrons du pays, lui-même qui avait conscience des conséquences de cette démarche sur le climat des affaires dans le pays, l’administration fiscale va revenir sur sa décision. L’accord ainsi trouvé n’est qu’un prétexte. Il s’agit désormais d’appliquer la loi. Procéder de manière légale au recouvrement. Ce qui veut dire, qu’en ce qui concerne les entreprises qui contestent leurs créances, saisir le tribunal compétent.
Le patronat gagne donc sa première véritable bataille qui convainc sur sa raison d’être. Tant mieux, alors !*
La Rédaction