Emergence – La campagne agricole a du mal à démarrer cette année en Guinée, malgré le temps qui urge et la volonté exprimée par le chef de la junte. On a donc l’impression que le ministère de l’Agriculture ne semble point en faire une préoccupation majeure, pourtant indispensable pour l’accomplissement de la feuille de route de son premier responsable.
En ce début d’hivernage, les agriculteurs, partout à l’intérieur, sont embarrassés à cause du prix très élevé des intrants agricoles. Notamment ceux concernant les engrais et les herbicides subventionnés par l’État. Cet état de fait tranche avec la volonté du chef de l’État, Colonel Mamadi Doumbouya, de faire de ce secteur un levier de développement.
Pour preuve, le sac d’engrais qui coutait 300 000 francs guinéens l’année dernière est aujourd’hui vendu à 450 000 francs guinéens. Soit une augmentation de 50%.
Au même moment, dans la sous-région, la même quantité est vendue à 140 000 francs au Benin et à 210 000 francs guinéens au Mali.
Pire, on apprend que le stock disponible a été importé en 2020. C’était donc avant la guerre en Ukraine, qui a considérablement impacté sur les prix à cause de l’offre qui se raréfie. On se demande alors logiquement ce qui pourrait expliquer cette augmentation exponentielle du prix de ces produits.
Des citoyens pointent la responsabilité du ministère de tutelle, qui selon ces personnes, n’en fait pas une grande préoccupation.
C’est ainsi dire, qu’à l’heure du bilan, le patron de ce département aura du mal à satisfaire ses évaluateurs à cause de cette campagne agricole qui bégaye ainsi que la SOGUIPAH qui bascule sous l’effet des mauvais diagnostic et remède.
Sadikou