Emergence – A peine que les rideaux tombent sur les états généraux de l’agriculture et de l’élevage, le gouvernement vient d’avoir l’autorisation de ratification d’un accord de prêt pour le financement d’un projet agropastoral par le Conseil national de la Transition (CNT).
Il s’agit du Projet d’appui au développement agropastoral, à la digitalisation et à l’accès aux marchés en Guinée (PADDAMAG) signé le 3 août 2023 entre le Fonds Africain de Développement (FAD) et la République de Guinée.
Selon le rapport de la Commission de fond, le coût total de ce projet est de 24,33 millions d’unités de compte (UC) soit 32 millions 845 mille 500 USD, y compris la contrepartie Guinéenne de 2,15 millions UC soit 9% et la contribution des bénéficiaires à hauteur de 1,18 millions UC soit 5%. Ainsi, le montant du prêt FAD se chiffre à 21.000.000 d’UC correspondant à 28 millions 350 mille USD soit 86%.
La durée du prêt est de 50 ans à partir de la date de signature de l’accord avec une période de grâce de 10 ans. La période de remboursement du prêt est de 40 ans après l’expiration de la période moratoire avec un taux d’intérêt de 1% par an. La commission de service : 1% par an. La commission d’engagement est 0,75% à compter de 120 jours après la date de la signature de l’accord. La modalité de paiement est semestrielle à partir de la dixième année. Les dates de paiement sont de15 juin et le 15 décembre de chaque année. Le délai d’exécution du projet est de 5 ans (2024-2028). La date de clôture du prêt est de 30 avril 2029.
Les zones couvertes par le projet sont les préfectures de Dinguiraye, Kankan, Siguiri, Mandiana en Haute Guinée et Beyla et Lola en Guinée Forestière qui disposent de terres arables propices, des conditions édapho-climatiques convenables et des systèmes agropastoraux favorables au développement de la culture de maïs et de soja.
Le projet se fixe pour objectif : la promotion de la production de maïs et de soja pour la transformation en aliment de volaille et de bétail ; l’amélioration des infrastructures de production, de transformation et de commercialisation de ces deux (2) filières ainsi que les infrastructures pastorales ; la promotion de l’innovation et le transfert des technologies ; la stimulation de l’inclusion financière des acteurs du secteur agricole ; la réduction de la vulnérabilité et renforcer la résilience climatique des agros- éleveurs ; la réduction des inégalités entre hommes et femmes dans le secteur agricole; tout en soutenant l’autonomisation des femmes.
Selon les prévisions, le projet devrait toucher 5 735 bénéficiaires directs et 401 450 bénéficiaires indirects. Il va aussi contribuer au renforcement des capacités des services agricoles (IRAG, DNAPA, SERPROCA, DNA, DNGR).
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