La campagne d’assainissement du secteur pharmaceutique tourne encore en rond, ce qui n’est pas du gout des pharmaciens de Guinée. Pour le secrétaire général du syndicat des pharmaciens de Guinée, le ministère de la santé n’a pas besoin de protocoles pour assainir le marché des faux médicaments.
Du moins chez les pays voisins notamment la Côte d’Ivoire, cette opération se fait sur le terrain sans tamtam ni tambour, confie Dr. Manizé Kolié à emergencegn.net.
Aux dernières nouvelles, le Chef de l’Etat avait instruit au ministre de la santé de tenir compte de toutes les revendications du syndicat des pharmaciens de Guinée, notamment la réduction des sociétés importatrices de produits pharmaceutiques et l’assainissement du marché de faux médicaments dans un bref délai. Pour Manizé Kolié le ministère de la santé n’avait qu’à exécuter à la lettre, les instructions du chef de l’Etat.
« Ils ont des méthodes, c’est de faire glisser le calendrier du chef de l’Etat, après on nous fait croire que c’est pour mieux préparer. J’ai donné l’exemple du ministre de la santé ivoirien, qui n’a pas fait de tamtam pour aller dans un marché saisir 2,3 tonnes de faux médicaments. On n’a pas besoin de passer par je ne sais quelle trompette pour que nous puissions avoir accès à ces marchés de faux médicaments».
Le syndicat des pharmaciens de Guinée pensant être dans son plein droit, s’apprête à adresser un dernier courrier au chef de l’Etat et au ministre de la santé. Au cas où les revendications ne sont toujours pas satisfaites, le syndicat des pharmaciens menace d’utiliser une autre méthode. Le secrétaire général de ce syndicat Manizé Kolié nous en dit plus : « nous allons simplement regrouper tous les pharmaciens à une seconde assemblée générale pour conseiller le programme de la grève et nous allons donc la lancer sur toute l’étendue du territoire jusqu’à l’obtention de notre objectif».
Fatou Kebé
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Depuis plus de 34 ans, la particularité du combat contre les faux médicaments cette année est l’implication directe du président de la république. C’est un signe de victoire reconnaît tout de même Manizé Kolié Secrétaire général du syndicat des pharmaciens de Guinée.
Fatou Kebé