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Air France : Abidjan perd l’Airbus A380 mais gagne l’A350

Pluie de nouveautés dans la desserte d’Abidjan par Air France : les fréquences hebdomadaires passent de 14 à 17 et, en septembre, la liaison sera assurée par un Airbus A350 à la place d’un A380.

Cinq fois par semaine, l’Airbus A380 assurait la ligne Roissy-CDG-Abidjan. Depuis le 1er avril, le très gros porteur vole vers d’autres destinations, essentiellement américaines, et ces cinq fréquences opérées vers la Côte d’Ivoire sont désormais assurées en Boeing 777-300. Ce sera donc désormais le même type d’avion tous les jours. Le plus gros modèle de la gamme 777 (296 sièges) offre aussi une capacité d’emport de fret dans ses soutes pouvant aller jusqu’à 20 tonnes. Ce qui n’était pas le cas de l’A380 qui desservait Abidjan depuis 2014. Le second vol direct CDG-ABJ est opéré trois fois par semaine en B787 Dreamliner (276 sièges) ou en Boeing 777-200. Enfin, le quotidien via Bamako est opéré en B787 comme les saisons précédentes. On sait que la sécurité n’est pas suffisante à Bamako pour permettre aux équipages d’y faire escale la nuit. Aussi, la relève est-elle assurée à Abidjan. Au total, la ligne Roissy-CDG-Abidjan bénéficie depuis le 1er avril de 17 fréquences hebdomadaires au lieu de 14 précédemment. L’offre de sièges, malgré le retrait de l’A380, reste sensiblement la même (- 0,6 %).

Après les fréquences, le type d’avion

Autre bonne nouvelle, fin septembre, le vol via Bamako sera assuré par un Airbus A350, le tout nouvel avion qui entre dans la flotte d’Air France cet été. « Ce sera le cœur de notre flotte aux côtés des Boeing 777 », prévoit Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Les premiers A350 offrent 324 sièges, dont 34 en affaires, disposés 1-2-1, 24 en premium Economy (nouveau siège) et 266 en classe économique. Ce sera la configuration proposée sur Paris-Bamako-Abidjan.

Un dernier décollage d’A380 est intervenu le 4 avril d’Abidjan. Il s’agissait d’un vol très spécial de l’appareil tombé en panne d’un moteur le 10 mars. Cette panne n’a rien à voir avec celle de l’A380 qui s’était dérouté à Goose Bay en septembre 2017. Comme il n’a pas été possible de changer le réacteur sur place, l’A380 est rentré à Paris sur trois moteurs en vol « ferry », c’est-à-dire sans passager. Un pilote d’Air France et un pilote d’essais d’Airbus étaient aux commandes pour ce vol technique qui n’emprunte pas la route directe mais passe par Dakar. Il faut, en effet, prévoir des aéroports de déroutement au cas où un autre moteur lâcherait. L’A380 peut, certes, voler sur deux moteurs, mais ce n’est pas une situation d’avenir…

Source: Le Point.fr