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Agression du littoral : le député Sékou Benna Camara lance un cri de cœur

Selon une étude du centre de recherche océanographique de Conakry, le niveau d’inondation attendue, d’ici 2050, dans les plaines rizicoles de Koba provoquera « une submersion de 80 % des ouvrages et des basses terres », le long du littoral.

Pour le Président de la commission environnement, pêche, agriculture et développement à l’assemblée nationale, si rien n’est fait, le littoral guinéen qui s’étend sur 337 Km, pendant les 50 prochaines années et les îles vont disparaître, la sècheresse va chasser les guinéens et les dégâts vont manger le pays, alerte-t-il.

Rentré d’une mission de Boké, Sékou Benna prévient « le cas de Boké est encore plus grave », lance en cri de cœur ce député.

Les bras de mer appartenant aux coutumiers sont une des causes de cette agression du littoral, le défrichement ou encore le remblayage sauvage, explique Sékou Camara.

Le président de l’ONG APELL (alliance des parlementaires et des élus locaux pour la sauvegarde du littoral), qui regroupe 7 pays d’Afrique de l’Ouest, attire aussi l’attention de l’opinion sur le danger qui guette la mangrove.

De 350 000 hectares dans les années 50, elle ne représenterait plus que 250 000 hectares aujourd’hui. A cela s’ajoute les effets du changement climatique.

Il n’est pas encore tard, affirme l’honorable Benna. Mais pour y remédier, il plaide pour l’élaboration et l’adoption d’une loi sur la protection du littoral comme cela a été fait au Sénégal, au Cap-Vert ou encore en Guinée-Bissau.

Mônêmoundomma Bangoura