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Afrique subsaharienne : «le paradoxe, c’est que les pays riches en ressources naturelles présentent les taux de croissance les plus  faibles»  (Lounceny Nabé)

A la  présentation récente du document ‘’Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne’’ au centre de formation  de la Banque centrale de la République de Guinée-BCRG, il a été question d’apprécier le niveau de la croissance de l’Afrique  au sud du Sahara.

 

« Il a été effectivement reconnu que la croissance qui a été amorcée depuis quelques années, se poursuit et qu’il y a des chances qu’elle soit plus robuste. Donc, le niveau de cette croissance est différent selon que les pays soient producteurs, riches ou pauvres en ressources», a expliqué Lounceny Nabé,  le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée  au sortir de la rencontre.

 

«Le paradoxe qui a été relevé c’est que les pays riches en ressources naturelles présentent les taux de croissance plus  faibles, que les pays qui n’en sont pas dotées. Ce qui induit en filigrane la nécessité de diversifier l’économie. La croissance tirée par des ressources naturelles est certes très salutaire, mais Il faut se baser sur ça pour essayer de faire en sorte que l’économie soit diversifiée. Et puis,   surtout que dans le pays, le secteur agricole puisse connaitre le développement nécessaire. Dans la mesure où c’est ce secteur qui enregistre les activités des couches les plus larges de la population », estime Lounceny Nabé.

 

Selon le gouverneur de la BCRG, « Il faudra d’abord développer l’agriculture, accroître la productivité et la production agricole, pour envisager de mécaniser et d’industrialiser l’agriculture avant de procéder à l’industrialisation du pays », a-t-il conclu.

 

Youssouf Diallo