Emergence – La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a ouvert une information judiciaire concernant l’ancien ministre de l’Agriculture et acteur politique Jean-Marc Telliano. Elle est relative à la gestion de celui-ci quand il trônait à la tête de ce département.
Au cœur de la procédure judiciaire, la gestion dite calamiteuse des engrais qui ont été commandés à l’époque dans le cadre de la campagne agricole.
Le Parquet de la CRIEF rappelle qu’il s’agit d’enquêter sur un fonds de plus de 250 milliards qui devait servir à acheter des engrais et autres intrants agricoles.
En effet, le parti dirigé par le mise en cause dans le dossier, en l’occurrence Jean-Marc Telliano, s’est fendu d’un communiqué pour démontrer l’innocence de son patron. « Pour la mise en œuvre de ce vaste programme, il a été décidé en Conseil des ministres de la mise en place d’un Comité interministériel composé de huit (08) ministres dont :
des Ministres du plan , Souleymane CISSE, du Contrôle Économique et des Audits , Aboubacar Sidiki KOULIBALY, du Commerce Dorval DOUMBOUYA, de la Sécurité , feu Général Mamadouba Toto CAMARA, de l’Elevage, feu Général Mamadou Korka DIALLO, des Transports : Monsieur Ahmed Tidiane TRAORE , du Budget , Mohamed DIARRE et de l’Agriculture , Jean Marc TELLIANO », a écrit le parti RDIG.
Il a poursuivi en soutenant que le budget prévu pour ces opérations était géré directement par le ministère des Finances, sous la responsabilité du président du Comité interministériel. « Le fournisseur des engrais qui est l’entreprise TOGUNA du Mali a été personnellement choisi par le Chef de l’Etat (NDLR : Alpha Condé) qui a, lui-même, discuté et fixé les prix, validés par un arrêté du Premier ministre, Chef du gouvernement ».
Les paiements étaient ainsi assurés directement sur le compte du fournisseur à la BISCIC par le ministère des Finances via la Banque centrale de la République de Guinée, a précisé ledit communiqué.
Cela suffit-il pour disculper Jean-Marc Téliano ? difficile de le dire. La suite des enquêtes nous en édifierons.
Cependant, on peut bien se demander pourquoi les autres membres du Comité interministériel mis en place à cet effet, notamment le ministre du Budget d’alors, Mohamed Diarré, l’argentier dont l’appréciation était indispensable pour les dépenses à effectuer, pourquoi, insiste-t-on, ces personnes ne sont-elles pas concernées ?
A la CRIEF de nous en éclairer !