Emergence – Le président de la Transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya, a appelé jeudi 3 mars les parties prenantes à trouver très rapidement un accord sur les infrastructures ferroviaires et portuaires du projet Simandou.
Cette intervention du Colonel Doumbouya arrive alors que le projet est dans l’impasse. Winning Consortium Simandou, Rio Tinto et l’Etat guinéen, ne parvenant toujours pas à trouver la meilleure formule pour faire avancer les discussions.
« Le Colonel Mamadi Doumbouya a instruit le Premier Ministre de réunir tous les ministres sectoriels ainsi que les partenaires pour trouver un accord qui préserve les intérêts de la Guinée et des autres parties », a indiqué le ministre Ousmane Gaoual Diallo, Porte-parole du gouvernement, après un Conseil des ministres.
C’est en novembre 2020 que le gouvernement guinéen signait deux conventions relatives à la construction d’un chemin de fer et d’un port en eaux profondes dans le cadre de l’exploitation du riche gisement de fer de Simandou, dans le sud-est de la Guinée.
Ces accords intervenaient presque un an après la signature de la convention de base qui prévoit un investissement total de 15 milliards USD par Winning Consortium Simandou, détenue en partie par la SMB, pour le développement de la mine considéré comme le plus grand gisement de fer inexploité au monde.
On rappelle aussi que le volet infrastructures ferroviaires prévoit la construction d’une ligne de chemin de fer de 650 km, tandis que celui portuaire mise sur un port en eaux profondes d’une capacité de 80 millions de tonnes par an, à Matakang, dans Forécariah.
Le port va coûter un investissement d’un milliard de dollars, alors que le chemin de fer est estimé à 5,5 milliards de dollars US.
Les deux conventions ont une durée de 35 ans, après quoi les infrastructures pourraient revenir à l’Etat.
Samuel Camara
