Emergence – Conakry, la capitale guinéenne, abrite depuis ce lundi 20 décembre, la première édition du Salon de l’Industrie de Guinée (SIG). Avec pour thème « Industrie et chaine de valeur, vecteurs de croissance », cette édition regroupe à la fois décideurs politiques, industriels, opérateurs économiques et partenaires au développement.
Situant l’événement dans son contexte, le Directeur national de l’Industrie et président du Comité d’organisation à déclaré que ces assises sont organisées par le gouvernement guinéen à travers le Ministère du Commerce, de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises avec l’appui techniques et financiers des partenaires dont l’Organisation des Nations-Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).
Selon Alphadio Idriss Hann, l’initiative vise à marquer de façon irréversible, le grand retour de l’industrie guinéenne, de conforter et de développer les activités des différents exposés et des visiteurs pendant cette période de crise de pandémie de Covid-19.
Cette grande représentativité dans cette salle, a-t-il souligné, et toutes les présences à ce grand rendez-vous qui se veut international, montre l’intérêt que vous accordez au développement industriel de notre pays, source de développement économique et social si cher au Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya.
D’après d’après le président de la Commission d’organisation du SIG2021, ce salon sera marqué par des panels de haut niveau, des ateliers de vulgarisation de cadre de programmation-pays pour un développement industriel inclusif durable d’un montant de 22 millions USD et du diagnostic du secteur industriel.
Ce Salon a été couplé avec la Journée Internationale pour l’industrialisation de l’Afrique. Une occasion pour l’ONUDI, à travers son Représentant-Pays Ansoumane Bérété, de rappeler que cette toute première édition du Salon de l’Industrie voit un signal fort pour amorcer le passage à l’action concrète au niveau de la Guinée. Car a-t-il relevé, le développement industriel est d’une importance capitale pour une croissance économique soutenue et inclusive dans les États africains.
« Volonté politique forte »
A l’ouverture des travaux, le gouvernement guinéen n’a pas manqué de saisir l’opportunité pour réaffirmer sa volonté politique.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Dr Bernard Goumou, a souligné que le Salon de l’Industrie de Guinée 2021 se veut une interface de consultation, de rencontre, de partage d’expériences et de savoir faire entre les compétences guinéennes, africaines et mondiales dans le domaine du développement industriel.
Il permettra dit-il, de mettre en place des outils nécessaires à l’atteinte des objectifs d’un développement durable et inclusif. « Au cours de cette première édition, d’importants sujets seront traités dans les domaines aussi divers que variés notamment l’industrie, l’agro-business, la Zone libre échange continentale africaine (ZLECAF), la formation, l’environnement, la sécurité au travail, les technologies de l’information et de communication, l’industrie minière, l’énergie, l’agriculture et le transport et autres ».
En présidant la cérémonie, le Premier ministre Dr Mohamed Béavogui a signifié la détermination de la Guinée à amorcer un développement industriel dynamique et harmonieux.
Pour le Chef du gouvernement guinéen, le SIG2021 est une opportunité offerte aux acteurs et aux partenaires du secteur privé d’échanger sur la problématique et les enjeux liés à l’industrialisation de la Guinée.
M. Béavogui a cependant relevé que le secteur privé guinéen continue d’être confronté à d’énormes défis qui empêchent de jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance économique. « C’est pourquoi, nous accordons à l’industrie guinéenne toute sa place dans le développement inclusif et durable de la Guinée », a-t-il conclu.
Il a promis que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour soutenir le secteur privé guinéen.
La première journée a été marquée par des exposés et des panels de haut niveau. Les discussions ont porté par exemple sur les thématiques : « Transformations industrielles et chaines de valeurs dans le cadre de la ZLECAF », « Les réformes en faveur du développement industriel pendant la transition » et « Amélioration de l’employabilité en adéquation avec l’offre et la demande ».
Ousmane Sylla