Emergence – La récent décision des nouvelles autorités relative à l’annulation du prélèvement des 5% sur les salaires indiciaires des agents de la fonctions publique, est diversement appréciée au sein de l’opinion.
Si d’aucuns estiment que c’est une autre décision empreinte de populisme dont la junte militaire se délecte de prendre en vue d’avoir l’adhésion populaire, ce depuis le coup d’Etat du 5 septembre, d’autres par contre expriment un brin de soulagement. Au nombre des entités qui clament victoire, figurent des syndicats qui se sont opposés, mais en vain, à la décision.
Par ailleurs, c’est aussi un soulagement que des personnes bien informées y voient comme une opportunité pour démasquer les délinquants financiers qui se seraient enrichis avec le projet, qui est pourtant une très bonne initiative.
Tenez vous bien. Pour rappel, pour l’opérationnalisation de la structure, en plus du prélèvement de ces 5% sur le salaires indiciaires des travailleurs, l’Etat, pour sa part, devrait lui aussi apporter le montant équivalent à 18% des salaires globaux.
Le fait ahurissant qui crève les cœurs est que depuis 2018, cela est prévu dans les lois des finances adaptées par l’Assemblée nationale. Autrement dit, cette ligne destinée à alimenter les comptes de l’Institut national d’assurance maladie obligatoire (INAMO) est pourvue. C’est du moins le constat fait par la rédaction à la lecture des différents budgets.
Pis, on apprend que les fonds n’ont jamais atterrit sur le compte qui n’était d’ailleurs même pas encore créé.
L’autre fait étonnamment incroyable, est qu’il n’y a à ce jour, aucune trace sur les comptes de la structure des prélèvements qui ont été faits au mois d’août sur les salaires des travailleurs .
D’un point de vue structurel, là aussi, c’est préoccupant. Des investigations faites par Djoma Media révèlent que rien n’est fait. Et qu’aucun partenariat n’a été encore ficelé avec les structures hospitalières pourtant chargées de la mise en œuvre du projet.
Si les nouvelles autorités veulent être conformes à leurs engagements de lutter contre la délinquance financière, l’occasion est opportune.
Comme souhaité par certains syndicalistes, l’audit de la l’INAMO, dont le directeur s’appelle Mamady Doumbouya (Différent du président du CNRD), est vivement souhaité.
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