Emergence – Réunis en plénière ce jeudi 2 septembre dans la salle de l’hémicycle du Palais du peuple, les 79 députés présents sur 114 que compte l’institution ont adopté le projet de loi de finance rectificative à la majorité des voix.
Ainsi, le budget révisé de l’Etat s’équilibre en recettes à 25 783,96 milliards contre une prévision initiale de 23 511,64 milliards, soit une augmentation de 2 272,31 milliards (9,66%) et en dépenses à 29 318,96 milliards contre une prévision initiale de 27 739,07 milliards, soit une augmentation de 1 579,89 milliards (5,70%). Avec un déficit de 3 535 milliards.
Le taux de croissance projeté est de 5,2% du PIB, avec un taux d’inflation moyen de 10,9% pour 14,11% de taux pression fiscale.
Au cours des débats, les députés se sont interrogés sur le niveau de recouvrement des redevances et amendes de pêche, de l’opportunité de la baisse des allocations des dépenses de personnel des départements sociaux en faveur de certaines institutions et ministères.
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Ils se sont également inquiétés de la baisse de l’impôt sur les salaires, de la hausse des dépenses de transfert à EDG, du faible niveau d’exécution des dépenses d’investissement notamment routières ainsi que le loyer élevé des bâtiments abritant certains départements et autres institutions.
Les parlementaires ont invité le gouvernement à prioriser l’augmentation des allocations des dépenses d’investissements ainsi que leur niveau d’exécution.
En réponse, le ministre du Budget a réaffirmé la détermination du gouvernement à fournir des efforts dans la maitrise des dépenses publiques. Il dira par exemple, qu’au moins 200 milliards de francs guinéens sont consacrés par an pour les frais de locations de l’administration publique.
Pour limiter cette saignée financière, Ismaël Dioubaté a informé les députés du processus de construction des locaux de haut standing au centre directionnel de Koloma, pour abriter l’administration publique.
Alpha Mamoudou Diallo